"Pas de tueuse de Tesla", Faraday Future est bien un pétard mouillé

Romain Heuillard
Publié le 29 février 2016 à 13h37
Faraday Future est bien le pétard mouillé qu'on a prédit. Le constructeur est en déroute, trois mois seulement après son lancement en grande pompe au CES.

Lancé en tout début d'année au CES, Faraday Future promettait de révolutionner « très rapidement » l'automobile tout comme l'iPhone a révolutionné la téléphonie. Il disposait pour ce faire d'une « équipe incroyable » et d'une « vision nouvelle ». Trois mois plus tard, tous ces aspects lui font défaut. C'est ce que révèle un article du Guardian, qui brise l'espoir de voir apparaitre un concurrent direct de Tesla Motors.

Lire : CES 2016 : Faraday Future s'attaque à Tesla avec mille chevaux sous le capot

0226000008311942-photo-chassis-faraday-future.jpg
D'un concept tonitruant à un vulgaire châssis en trois mois


Pour commencer, le Guardian révèle que l'« équipe incroyable » a perdu son pilier principal. Porter Harris a effectivement quitté l'entreprise. « Il était la batterie, » indique un cadre du constructeur sous couvert d'anonymat. C'est cet ingénieur qui est l'architecte des batteries du constructeur, mais aussi le détenteur des brevets. Or, la batterie est l'une des, sinon la pièce maitresse d'une voiture électrique.

Faraday Future a aussi des difficultés à développer les fonctions de pilote automatique et de divertissement, pourtant au centre de ses promesses, selon une source du journal. L'un des cadres « pense » que le constructeur « essaiera d'obtenir une licence pour la technologie autonome de quelqu'un comme Google ».

Par ailleurs, le Guardian signale qu'il n'a trouvé aucune trace de la société en Californie, alors qu'elle prétend y employer au moins 260 ingénieurs. Le trésorier de l'État du Nevada, où le constructeur est supposé construire une usine à 1 milliard de dollars, est d'ailleurs méfiant et réclame une caution de 75 millions de dollars pour la construction des infrastructures publiques.

Pour autant, des sources affirment que le développement suit son cours. Faraday Future ne prépare plus 13 modèles, seulement quelques uns à partir de la plateforme modulaire maison. Il ambitionne de lancer une berline de luxe, mais « ce ne sera pas vraiment une tueuse de Tesla, » selon un cadre qui a, depuis, quitté l'entreprise. Elle serait encore plus lourde et encombrante, tout en étant « belle et sculptée ».

Cette voiture serait lancée fin 2017 pour un prix d'au moins 150 000 dollars, et n'aurait donc presque rien à voir avec ce qui était attendu.

03E8000008361604-photo-le-projet-d-usine-de-faraday-future.jpg

Contenus relatifs
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles