Un public applaudit, assis sur un gradin monté pour l'occasion, au beau milieu d'un désert dans le Nevada. Une sorte de traîneau vient d'atteindre devant eux la vitesse de 640 km/h, après cinq secondes d'une course finalement freinée par du sable. Voilà en substance le contenu de la vidéo publiée par Hyperloop One, l'un des deux principaux concurrents (avec Hyperloop Transportation Technologies) travaillant sur le projet imaginé par Elon Musk.
À première vue, on est très loin du train presque supersonique imaginé par le patron de Tesla et SpaceX et l'on peut se demander si ces quelques secondes de courses valent vraiment la communication faite autour de cet événement. Mais pour Rob Lloyd, directeur général de Hyperloop One, cela ne fait aucun doute : « Aujourd'hui, nous sommes un peu plus près de rendre Hyperloop réel ». Et d'ajouter, confiant : « Nous transporterons du fret en 2019, et nous pensons que nous aurons des passagers transportés en sécurité par Hyperloop en 2021 ».
- Voir les photos du chantier de Hyperloop One.
Et si le test d'hier semble très éloigné de ces perspectives, Brogan BamBrogan, autre cofondateur de Hyperloop One, précise : « L'objectif de ce test n'est pas seulement de déplacer ce traîneau, mais aussi de concevoir un système d'accélération à échelle variable, afin de transporter des passagers et du fret, tout en minimisant les coûts ».
Pour continuer ses travaux, Hyperloop One a procédé à une seconde levée de fonds, à hauteur de 80 millions de dollars, à laquelle la SNCF a participé. Hyperloop One précise que d'autres tests vont venir avant la fin de l'année ou au début de l'an prochain. Et cette fois, ces derniers auront lieu dans des tubes, avec un circuit d'environ 3,2 km. A l'intérieur, la capsule devrait être propulsée à 1 120 km/h.
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