Les deux groupes automobiles ont confirmé être en pleine négociations, pour la création d'un nouvel acteur mondial valorisé à plus de 50 milliards de dollars.
Après sa tentative de mariage ratée avec l'Alliance Renaut-Nissan, Fiat-Chrysler pourrait fusionner avec le groupe PSA. Les deux acteurs ont confirmé avoir entamé des négociations en vue d'un rapprochement, comme l'avait révélé le Wall Street Journal.
Faire de PSA et Fiat-Chrysler le 4ème constructeur automobile mondial
Ces discussions ont en fait lieu depuis le mois de mars dernier. Carlos Tavares, P.-D.G. du groupe PSA, et Mike Manley, son homologue chez Fiat-Chrysler, se seraient rencontrés à l'occasion du Salon Automobile de Genève pour évoquer l'idée d'un partenariat.Des points de désaccords ont néanmoins vite émergé et le groupe italien a préféré creuser l'idée d'une fusion avec Renault, un projet finalement vite enterré à cause des exigences de l'Etat français, actionnaire du groupe automobile.
Désormais, si elles vont au bout de ce processus, les entreprises PSA et Fiat-Chrysler donneront naissance à un groupe industriel valorisé à plus de 50 milliards de dollars et placé au quatrième rang mondial des constructeurs automobiles, derrière Volkswagen, Renault-Nissan-Mitsubishi et Toyota. De fait, les chiffres ne trompent pas et les concernés ont vendu à eux deux 8,7 millions de véhicules l'année dernière.
Un accord de raison pour se préparer au passage à l'électrique
Une telle fusion permettrait alors aux deux entreprises de mutualiser leurs compétences pour affronter un marché en pleine transformation. Les ventes de véhicules neufs s'érodent année après année et les constructeurs sont désormais tournés vers les voitures électriques.Or, Fiat-Chrysler a pris du retard dans ce domaine et une association avec le groupe PSA lui serait profitable pour la production de ses prochains véhicules. Les groupes partageraient également leurs avancées technologiques pour gagner un temps précieux face à leurs concurrents.
À priori, les investisseurs de PSA ont réagi positivement à cette annonce. L'action du groupe automobile français a bondi de 7 % à l'ouverture de la Bourse de Paris, ce matin ; à l'inverse, le titre Renault a perdu 3,8 %.
Source : Reuters