Le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) estime à « 10 000 le nombre de véhicules présentant un danger direct et immédiat qui ne sont pas passés au contrôle technique pendant l'année 2019 ». Le manque à gagner s'élève par ailleurs à environ 100 millions d'euros.
Le contrôle technique des véhicules séchés par les automobilistes ? Pas tous, mais certains. À tel point que le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) n'a pas hésité à envoyer un courrier à l'attention du Premier ministre Edouard Philippe, de manière à « lutter contre le comportement de report voire d'évitement du contrôle technique ». De ce fait, quatre propositions ont été formulées par l'organisation.
Des lourdes pertes estimées
Le CNPA propose ainsi :- L'automatisation des relances pour les propriétaires de véhicules dont le contrôle technique arrive à échéance.
- La majoration de l'amende forfaitaire, pour en faire une véritable sanction dissuasive permettant de faire évoluer les comportements d'évitement du contrôle technique.
- L'intégration du contrôle technique dans le périmètre de la vidéo verbalisation, pour identifier et verbaliser les véhicules en défaut.
- Rendre obligatoire la présentation d'un contrôle technique de moins de six mois lors de la souscription à une assurance automobile.
Ces alternatives visent ainsi à pousser les usagers à se présenter auprès des centres spécialisés et des garages, dont le manque à gagner s'élève à environ 100 millions d'euros en 2019. Le CPA estime à 10 000 le « nombre de véhicules présentant un danger direct et immédiat qui ne sont pas passés au contrôle technique » au cours de ce cru, peut-on lire dans le communiqué de presse officiel.
400 000 contrôles techniques manquants
« Fin octobre 2019, nous sommes en retard de plus de 400 000 contrôles techniques périodiques par rapport à la même période l'an passé, c'est-à-dire des automobilistes qui auraient dû faire leur visite réglementaire et qui ne sont pas venus dans les centres », a quant à elle déclaré Karine Bonnet, présidente de Dekra Automotive SAS, lors du dernier Club Argus. Et de conclure : « Nous pouvons peut-être y ajouter un effet lié à la prime à la conversion ».Source : L'Argus