De nombreux radars tourelles ont été vandalisés depuis le début de l'année. Certains ont même été incendiés.
Les radars tourelles devaient connaître leur apogée en 2020. Ils débutent pour l'instant l'année sous le signe de la contestation. Une contestation parfois violente, qui amène à la destruction pour certains d'entre eux. Dans un contexte social plus que tendu, symbolisé par des perturbations notamment dans les transports depuis plus d'un mois, l'État veut garder le cap. Son objectif : installer 1 200 radars tourelles avant la fin 2020.
Des radars tourelles dégradés à la pelle
Partout en France, la presse quotidienne régionale se fait l'écho d'actes de vandalisme à destination des radars tourelles, alors que 350 auraient déjà été installés en France, pour un coût unitaire de 32 000 euros.Il va pleuvoir des radars tourelles, avec 1 200 installations supplémentaires d'ici 2020
La Provence rapporte par exemple le cas du radar tourelle situé entre les communes de Monteux et de Sarrians, dans le Vaucluse. Scié, détruit à coups de marteau puis incendié, le tout durant les fêtes de Noël. Près de Saint-Maximin, dans le Var, un autre appareil a disparu ces derniers jours.
Nos confrères de France Bleu relatent, eux, qu'un radar tourelle installé à Étoile-sur-Rhône, dans la Drôme, a été détruit ce lundi, seulement quelques heures après son installation. En Ardèche, quatre radars nouvelle génération ont été attaqués. L'un d'eux a été scié puis brûlé, comme dans le Vaucluse.
Un délit pénal qui peut coûter très cher aux auteurs
Un radar serait attaqué, chaque jour en France. Cet acte de vandalisme est considéré comme un délit aux yeux du code pénal, et peut donner lieu à une peine pouvant grimper jusqu'à 100 000 euros d'amende et 7 ans d'emprisonnement en cas de destruction ou dégradation sévère (incendie, vol, explosion) du radar par un groupe de personnes ou un individu masqué.Perché à trois mètres de hauteur, le radar tourelle est censé être bien plus résistant que les générations précédentes. Plus résistant donc, mais aussi plus performant, puisqu'il embarque une technologie de radar de suivi multi-cibles et peut fonctionner sur 200 mètres et huit voies distinctes, et ainsi détecter jusqu'à 32 véhicules simultanément. Outre l'excès de vitesse, il peut aussi contrôler le dépassement à droite, le port de la ceinture, la distance de sécurité et l'usage du téléphone au volant.
En 2018, les amendes issues des radars automatiques ont permis à l'État de gonfler ses recettes de 864 millions d'euros, une somme rondelette qui fut découpée puis reversée à la sécurité routière, à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, aux collectivités territoriales et, pour un cinquième du montant, au titre du désendettement de l'État.
Sources : France Bleu | La Provence