Fin 2019, le marché automobile européen représentait plus de 15,3 millions de véhicules. Il a principalement profité de l'envol des immatriculations (+1,2 %) découlant des changements de réglementation.
Cette hausse n'était pas gagnée, puisque le marché européen avait démarré l'année en net recul. Le mois de décembre lui a cependant été particulièrement bénéfique et a permis d'inverser la tendance.
Un contraste avec 2018
Les données publiées ce mercredi par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) évoquent une hausse des ventes de véhicules, engendrée par une plus importante demande des voitures familiales et premium. Pour le mois de septembre 2019 uniquement, 1,25 million d'automobiles neuves ont été introduites sur les routes. Il s'agit là d'une nette hausse par rapport au 1,09 million du même mois de l'année précédente.Mais cette fièvre de l'automobile est également à comparer avec le contexte de l'année d'avant. En septembre 2018, les réglementations se faisaient plus restrictives, notamment avec l'application de mesures sur les émissions polluantes (nouveaux tests d'homologation WLTP). Moins de véhicules avaient alors trouvé preneur.
Le groupe Renault note une augmentation de 1,1 % de ses parts de marché. Dans le même temps, PSA rencontre une légère baisse, avec diminution 1,1 %. Globalement, c'est la sixième année de hausse consécutive pour le marché automobile européen.
Les marchés européens sont presque tous dans le vert
Les changements de réglementation concernant les malus écologiques annoncés en France pour le 1er janvier 2020, ont également touché les principaux marchés européens, poussant les acheteurs à investir dans des véhicules polluants avant l'augmentation de cette taxe. L'Allemagne en ressort largement favorisée avec une hausse d'immatriculation de véhicules neufs de 5 %. La France suit avec +1,9 %, devant l'Italie, plus mesurée avec +0,3 %. En queue de liste, le Royaume-Uni encaisse une chute de ses immatriculations de 2,4 % et l'Espagne pâti d'une diminution de 4,8 %.Le contexte écologique a donc joué en la faveur de certains marchés, gonflant « artificiellement » les ventes de décembre, en hausse de 21,7 % sur ce mois.
Pour l'Europe dans sa globalité, les constructeurs doivent désormais respecter un plafond de 95 grammes de CO2 émis par kilomètre.
Même si le bilan annuel est bon, il ne faut pas non plus perdre de vue que le marché a été dans le rouge pendant les neuf premiers mois de l'année. Sur cette période, seules les ventes de l'Allemagne étaient en hausse.
Source : Challenges.fr