Le constructeur automobile et les représentants des 400 000 clients d'outre-Rhin sont parvenus à un accord à l'amiable, plus de cinq mois après l'ouverture du procès à Brunswick.
L'accord conclu est à la hauteur des enjeux du Dieselgate : historique ! Vendredi 28 février, Volkswagen et l'association de consommateurs VZBV, qui représente plus de 400 000 clients réunis sous une action collective, sont enfin parvenus à un accord à l'amiable, alors que le retentissant procès des logiciels truqués avait démarré le 30 septembre 2019, plusieurs années après l'éclatement de l'affaire.
Chaque plaignant percevra entre 1 350 et 6 250 euros
Alors que les deux parties avaient jusque-là brillé par leur impossibilité à s'entendre sur une position, due notamment à un désaccord sur le paiement des avocats et les modalités de versement des dédommagements, l'accord trouvé permettra aux consommateurs lésés de se partager jusqu'à 830 millions d'euros.Selon les modèles acquis par les clients, chacun des plaignants pourra être indemnisé entre 1 350 et 6 250 euros. Le véhicule, la version, l'âge et le prix d'achat à l'origine seront des données à prendre en compte au moment de la redistribution des indemnités, en sachant que seuls 260 000 clients seraient véritablement éligibles à l'accord trouvé avec Volkswagen.
Après des négociations difficiles, parfois houleuses, l'accord trouvé - non sans un ultimatum du constructeur allemand, qui perdait patience - devrait mettre fin au procès, avant même que celui-ci ne démarre véritablement.
Dieselgate : une class action réunissant plus de 100 000 personnes lancée contre Volkswagen au UK
Des procès partout dans le monde
Après avoir déboursé plus de 30 milliards d'euros aux États-Unis en amendes, frais juridiques et autres dédommagements, et mis fin au procès allemand, Volkswagen n'en est pas moins tirée d'affaire. La firme est peut-être « débarrassée » de son épée de Damoclès du moment, mais des dizaines de milliers de requêtes individuelles restent à l'étude et peuvent potentiellement entraîner autant de condamnations à l'encontre du constructeur. Sans oublier les enquêtes pénales qui visent les dirigeants et ex-dirigeants du groupe.La filiale du groupe, Porsche, a vu son siège allemand de Stuttgart être perquisitionné la semaine dernière par les autorités, qui recherchent de nouvelles preuves dans le scandale du Dieselgate. Aux États-Unis, plusieurs clients de Volkswagen ont refusé d'être associés au précédent dossier américain et réclament toujours leur dû. Et les exemples ne manquent pas : au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou en Italie, le groupe allemand reste sous pression.
Source : The Verge