À l'occasion du Tokyo Motor Show 2019 qui se déroule du 24 octobre au 4 novembre, un consortium japonais a présenté une voiture à la conception plutôt singulière. Ce véhicule sobrement baptisé « Véhicule à nanocellulose » (ou NCV) est composé d'un matériau obtenu à partir de plantes et de déchets agricoles recyclés.
Il s'agit plutôt ici d'une démonstration technique en faveur de l'écologie, ce concept-car mettant en avant l'utilisation de matériaux recyclables dans la production des véhicules de demain.
Véhicule NFC
L'extérieur du véhicule - y compris le toit, le capot et les portières - a été entièrement réalisé avec des nanofibres de cellulose (ou « NFC »). Plus léger, ce matériau permet de rendre le véhicule deux fois moins lourds que s'il avait été conçu avec des matériaux conventionnels. À l'intérieur, d'autres parties sont également conçues en nanofibres. Le tableau de bord ainsi que d'autres éléments sont en bois.Ce projet est présenté par un consortium de 22 universités, instituts de recherche et universités, que le ministère de l'Environnement japonais a créé en 2016.
Le look du NCV s'apparente clairement à celui d'une sportive. Le faible empattement, la calandre et les phares effilés en témoignent. Les portières du véhicule disposent d'une ouverture en papillon, et l'arrière rappelle la Chrysler ME 412.
Une allure sportive, sans les performances
Il est toutefois peu probable que la comparaison continue sous le capot. Le concept mettant davantage en avant le caractère écologique de son enveloppe, aucune information concernant son groupe motopropulseur n'a été communiquée. Brad Anderson, rédacteur chez Carscoops, estime que le NCV doit fonctionner à l'aide d'une pile combustible à hydrogène. Selon lui, la vitesse du véhicule serait plafonnée à 20 km/h.La nanofibre de cellulose étant constituée de fibres végétales, elle promet de remplacer progressivement des matériaux dont l'extraction et/ou la transformation sont plus polluantes. Les nanofibres de cellulose sont 10 000 fois plus petites qu'un cheveu, mais cinq fois plus résistantes et cinq fois plus légères que le fer. Elles sont expérimentées dans des secteurs de plus en plus variés.
Dans l'automobile, des fibres de bois sont déjà utilisées pour la réalisation de pièces en NFC. Leur faible poids participe à optimiser la consommation en carburant des véhicules. En 2015, une équipe de chercheurs suédois et américains a présenté une batterie réalisée à partir d'un aérogel, lui-même produit avec des NFC. Ce type de batteries souples pourrait, plus tard, équiper des véhicules électriques.
Ici, il est peu probable que le NCV soit un véhicule 100 % recyclable. Peu à peu, néanmoins, le secteur de l'automobile tend à se rapprocher de ce pourcentage.
Source : CarScoops