© Guillaume Fourcadier
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Grand frère au format casque des écouteurs Tour Pro 2, le JBL Tour One M2 se présente comme un modèle haut de gamme, mais plus abordable (329 euros) que le peloton de tête composé des Sony WH-1000Xm5, Bowers & Wilkins PX7 S2, et bien évidemment des modèles très premium et dispendieux comme l'Airpods Max ou le H95 de Bang & Olufsen. À ce titre, il se retrouve, entre guillemets, avec quelques rares références telles que l'excellent Momentum 4 de Sennheiser, ainsi que d'autres produits ayant depuis baissé de prix (Bose Headphones 700 et Sony WH-1000Xm4).

Porté par de belles promesses, comme l'utilisation d'une application ultra-complète, une sonorité riche, et le futur support du Bluetooth LE Audio, ce Tour One M2 peut-il secouer la concurrence pour autant ?

Les plus
  • Sonorité riche, détaillée, et assez équilibrée
  • Application très complète
  • Isolation et retour sonore efficaces
  • Autonomie généreuse
  • Confortable
  • Futur Support du LE Audio
Les moins
  • Isolation perfectible dans les très basses fréquences
  • Design peu inspiré, quelques pièces d'aspect cheap
  • Zone tactile pas assez exploitée

Les apparences sont parfois cheap

Sans même parler de pur design, JBL opte ici pour des choix surprenants, voire hasardeux, dans les tons. Notre modèle couleur gris/champagne présente ainsi une particularité étonnante : l'utilisation de quelques pièces en plastique rutilant, façon miroir, ce qui apporte un effet aussi clinquant que cheap. Personnellement, nous ne sommes pas fans de l'idée. Le modèle noir affiche lui aussi ces quelques pièces brillantes, avec plus de sobriété.

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Mais, nous aurions tort de nous arrêter sur cette première impression, car le Tour One M2 est bien mieux construit qu'il n'y parait. Son dessin général, assez consensuel, voire peu inspiré, n'a rien de marquant, mais rien de rebutant non plus. Il ressemble plus ou moins à certains casques de chez Sony, avec des coques ovoïdes, des coussinets circum-auriculaires, une structure assez simple, et un repose-tête aussi large que l'arceau.

Sans être bâti comme un tank, le JBL ne présente pas de réel défaut de conception. Il se permet même d'être plus agréable en main que les Sony WH-1000Xm3 et WH-1000Xm4, qui il est vrai ne sont plus des références en la matière. Toutefois, le récent Momentum 4 de Sennheiser porte en lui une dimension plus premium, ne serait-ce que par l'ajout de tissu.

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Bien que plastique, la structure du JBL ne grince pas, ne couine pas, évite largement les petits bruits claquetant. Autre bon point, déjà présent sur les casques Sony, l'utilisation d'une surface matte assez accrocheuse pour les coques et les branches. Rien à dire non plus sur la sellerie, repose-tête comme coussinets. Nous émettrons tout de même un petit reproche sur les boutons, d'un plastique trop léger. Cela est particulièrement vrai pour le commutateur marche/arrêt/appairage, clairement pas assez ferme. Il nous est souvent arrivé de couper le casque en effleurant seulement les coques de la main. À l'inverse, posé en vrac dans un sac à dos, le casque peut facilement s'allumer en se frottant à une surface.

Petit retour vers le futur sur l'encombrement, puisque le JBL Tour One M2 possède une structure pliable, en plus d'intégrer des coques rabattables. Pour rappel, la plupart des casques haut de gamme actuels ont abandonné la possibilité de plier leur casque, Sennheiser, Bose et Sony en tête. Un code tacite entre marques haut de gamme. 

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Côté confort, tout est assez positif. Le modèle pèse 286 g, soit 30 g de plus (environ) que les modèles Bose et Sony, ce qui se ressent, mais ne provoque aucune gêne. Sans atteindre le confort ultime que procure un Bose QC 45, le JBL fait partie des très bons élèves, ceux qui se laissent porter plusieurs heures d'affilée. 

Enfin, le packaging est assez standard, se limitant à une housse de transport rigide en tissu, un câble jack, et un câble de recharge USB.

Fiche technique JBL Tour One M2

Résumé
Type de casqueFermé
FormeCircum-aural
Poids278g
Sans-FilOui
Conception
Type de casqueFermé
Taille des transducteurs40mm
Type de transducteurTransducteur dynamique
FormeCircum-aural
PliableOui
Contrôle du volumeSur le casque
MicroOui
Poids278g
Connectivité
Sans-FilOui
True WirelessNon
NFCNon
BluetoothOui
Version bluetooth5.3
Liaison filaireJack 3.5mm
Alimentation
Autonomie50h
Connectique de chargeUSB Type C
Batterie amovibleNon
Spécifications audio
Codecs BluetoothSBC, AAC
High-Res audioNon
Réduction de bruit activeOui

Ergonomie hybride, application toujours au top

Le cul entre deux chaises, les commandes ne versent ni dans le 100 % tactile ni dans le tout bouton, mais pour une disposition hybride. Ainsi, la coque droite abrite une surface tactile dans son sens le plus basique, puisqu'elle ne prend en compte que les appuis et non les balayages. Un appui déclenche la lecture/pause, deux appuis font passer à la piste suivante, trois appuis font revenir en début de piste/piste précédente, un appui prolongé appelle l'assistant vocal. Au moins, cette zone tactile est particulièrement sensible et réactive (presque trop).

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Deux boutons complètent le tout. Le premier, placé sur la tranche de la coque gauche, permet de basculer entre les différents modes de réduction de bruit (sauf le mode Off de base). Le second, placé sous la coque droite, permet de modifier le volume. Si cet ensemble est efficace, il affiche un caractère un brin archaïque, en tout cas sous-exploité pour ce qui est du tactile, qui aurait largement pu gérer le volume et la navigation par balayage. Il faut relever la présence d'une détection de port (lecture/pause automatique), activable/désactivable dans l'application.

Parlons application justement. Très complète, pourtant très claire, JBL Headphones est parfaite pour qui recherche une grande gamme de réglages. L'application prend bien en main l'utilisateur néophyte, et propose suffisamment de modes avancés pour combler le spécialiste, comme un égaliseur paramétrique. Côté amélioration sonore, la fonction Personi-Fi va corriger la réponse en fréquence en fonction des pertes (modérées) de l'utilisateur. Contrairement à notre test des écouteurs Tour Pro 2, nous n'avons ici pas eu de bug, la correction étant subtile, mais souvent profitable à l'écoute.

D'autres fonctions liées au son cohabitent, telle que l'égalisation dynamique à faible volume, qui vient appliquer une sorte de signature en V (basses et aigus en avant). Surtout, le casque intègre un mode vidéo, afin de réduire la latence de sa transmission Bluetooth. Cela permet de corriger le délai assez important du casque, sans trop modifier la qualité sonore. Enfin, le mode Spatial Sound apporte une touche pas indispensable, mais qui peut s'avérer utile, notamment en vidéo. Ici, la scène sonore est projetée en avant, et la cohérence sonore reste correcte. Néanmoins, le niveau des détails et la qualité sonore, en particulier dans les graves, sont en retrait. Une fonction loin d'être bluffante donc, mais pas inutile.

Multipoint, en attendant mieux

Les adeptes de codecs haute résolution passeront leur chemin, le casque Tour One M2 ne propose que les codecs standardisés SBC et AAC. La raison est double : premièrement la marque n'a pas envie de s'enfermer dans l'écosystème Qualcomm (AptX/AptX HD/AptX Adaptive) ou de payer des royalties à Sony (codec LDAC), deuxièmement, elle compte sur le support du codec LC3, voire (c'est envisageable) du codec optionnel LC3Plus (pouvant atteindre 500 kb/s par canal) disponible avec le futur standard LE Audio. Encore une fois, nous relevons cette future compatibilité LE Audio, sans pour le moment la considérer dans la note finale.

Mis à part ce rachitisme des codecs, le casque dispose d'une connectivité Multipoint (connexion audio à deux appareils), qui plus est particulièrement stable. La portée générale est excellente, et nous n'avons pas expérimenté de coupures de signal ou de sauts lors de notre test.

Une isolation efficace et régulière, sans être stratosphérique

JBL promettait la meilleure isolation du marché, il nous faut assez vite doucher les espoirs. Clairement, les quelques rois du genre, Sony, Bose, et Apple, restent plus efficaces. Pourtant, JBL construit ici une atténuation efficace et cohérente, sans véritable creux dans les diverses gammes de fréquence.

Mesure de l'isolation du casque. En rouge : signal témoin. En violet : ANC. En vert : isolation passive. En bleu, mode Ambient Aware. En marron : mode Talkthru. En plus d'une isolation générale efficace et sans gros défaut, le JBL dispose d'un retour sonore étonnamment efficace

L'isolation active démarre ainsi très tôt, sans atteindre des sommets (10 – 15 dB), puis passe la seconde en arrivant dans les fréquences clés type 80 -100 Hz, où l'atténuation dépasse les 20, voire 25 dB, puis davantage en attaquant les médiums, sans jamais s'effondrer. L'isolation passive est également bonne, puisque permet là aussi de ne jamais lâcher les 20 – 25 dB minimum, peu importe les fréquences. De fait, JBL n'annihile pas certaines gammes de fréquences clés comme d'autres peuvent le faire, mais n'a aucune faiblesse, ce qui lui permet de donner une excellente impression d'atténuation générale.

Le retour sonore classique (Ambient Aware) parvient à ne pas altérer les basses et les médiums tout en récupérant assez efficacement les hautes fréquences (jusqu'à un certain point). On ne peut pas parler d'une reproduction totalement naturelle, mais celle-ci est au-dessus de la plupart de ses concurrents. Le mode TalkThru est quant à lui plus efficace dans les haut-médiums, ce qui convient assez bien à la reproduction des voix.

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On s'en doute, la qualité en appel n'est pas au niveau d'excellence d'un Bose Headphones 700. Néanmoins, le JBL Tour One M2 ne porte en lui aucun défaut rédhibitoire. La captation est parfaitement intelligible, voire naturelle en milieu calme. En milieu bruyant, le casque a tendance à rester mesuré sur la réduction de bruit, tout en conservant la qualité de captation. Il ne faut donc pas tenter le diable sous peine que la voix soit recouverte par les bruits extérieurs.

Autonomie dans la moyenne haute

Casque moderne, aucun codec avancé = la promesse d'une autonomie royale ? JBL annonce jusqu'à 30 h avec réduction de bruit, et jusqu'à 50 h sans, ce qui est déjà dans le haut du panier. Sur ce point, pas de mauvaise surprise. Nous avons pu tester principalement en mode ANC, le résultat s'équilibre autour des 30-32 h.

Équilibre et nuances

Sans atteindre des sommets, la performance sonore du JBL Tour One M2 a de quoi réjouir les allergiques aux excès basseux des Sony et Sennheiser. JBL propose bien une amplification des graves, oui, mais très mesurée, suffisante pour apporter une belle assise et de la patate, mais sans les travers et débordements que nous pourrions craindre.

En ajoutant à cela des médiums très équilibrés, le One Tour M2 applique une sonorité légèrement démonstrative, mais tout en nuances. Le casque ne manque ni d'ampleur ni de profondeur, avec un vrai sens du détail et une bonne séparation des instruments. Face à un WH-1000Xm4 justement, le JBL propose un visage certes moins énergique et spectaculaire, mais sans effet de masquage dans les médiums (le Sony ayant tendance à faire déborder ses basses), ni léger voile dans les voix.

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À l'image des écouteurs Tour Pro 2, le registre des aigus reste perfectible (mais mieux géré que sur les écouteurs), car légèrement oscillant, et pas aussi riche que le reste des fréquences. Sur ce point, le casque n'a clairement pas à rougir face à un WH-1000Xm5, mais pourrait encore gagner en linéarité. Ce dernier, bien qu'un peu plus mou sur les voix, conserve une scène sonore un peu plus large, avec une meilleure organisation des détails. De son côté, le Sennheiser Momentum 4 n'est pas fondamentalement meilleur, mais propose un son un peu plus large et plus rond. Tout comme le Sony, le Sennheiser gère très légèrement mieux les mixages difficiles, mais nous sommes dans l'ordre du détail. Le JBL joue dans la même cour que ses concurrents, puisque nous parlons d'un casque de très bonne qualité, polyvalent, détaillé et puissant si besoin, sans défaut marquant. Avec un peu d'effort, il pourrait dépasser ses adversaires.

JBL Tour One M2 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Pas révolutionnaire mais efficace et sans défaut marqué, le JBL One Tour M2 est un casque ANC haut de gamme réussi. A l'image d'un Sony WH-1000Xm5 (plus dispendieux), ce modèle veut cocher toutes les cases, et y parvient globalement.

Sans doute un peu trop simple côté design, ce casque Bluetooth conserve un excellent confort et une bonne qualité de fabrication. Sans être parfaite, l'ergonomie du JBL est intuitive et complète, largement à la hauteur d'un Sennheiser Momentum, son concurrent le plus proche (et excellente alternative).

A défaut de se confronter aux Sony et Bose dans les basses fréquences, l'isolation du One Tour M2 est déjà très sérieuse. Surtout, la qualité sonore, à la fois équilibrée et technique, montre une réelle montée en gamme de la part de la marque.

Surtout, JBL se tourne vers l'avenir, puisque son casque est l'un des premiers du marché ouvertement prêt pour le futur standard LE Audio. Un grand avantage technologique.

Les plus
  • Sonorité riche, détaillée, et assez équilibrée
  • Application très complète
  • Isolation et retour sonore efficaces
  • Autonomie généreuse
  • Confortable
  • Futur Support du LE Audio
Les moins
  • Isolation perfectible dans les très basses fréquences
  • Design peu inspiré, quelques pièces d'aspect cheap
  • Zone tactile pas assez exploitée
Sous-notes
Fabrication
7
Confort
8
Ergonomie
8
Connectivité
7
Isolation
8
Autonomie
9
Qualité sonore
8
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