La France va se donner les moyens de devenir un acteur important de la nanoélectronique. En effet, Bruno Le Maire a annoncé un plan d'investissement de 5 milliards d'euros sur cinq ans dans ce secteur, dont une partie viendra de fonds publics.
La nanoélectronique occupe une place centrale dans le paysage actuel de l'industrie technologique. Elle produit en effet des composants indispensables au fonctionnement de nombreux équipements, tels que les smartphones, les ordinateurs ou les voitures. Et la France entend jouer un rôle important sur ce marché.
Près d'un milliard d'euros investis par l'État
À cet effet, vendredi dernier, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a présenté un plan d'investissement d'envergure dans le secteur de la nanoélectronique. Baptisé « Nano 2022 », il prévoit l'apport de 5 milliards d'euros sur cinq ans, dont 4 milliards de fonds privés. Sur le milliard restant, l'État français participera à hauteur de 896 millions d'euros. Le complément sera fourni par les collectivités territoriales et l'Union européenne.Cet argent permettra de soutenir l'activité de plusieurs entreprises œuvrant dans ce secteur. C'est notamment le cas de STMicroelectronics et de Soitec, qui fabriquent des matériaux semi-conducteurs, notamment à base de silicium.
Mais les investissements serviront également à la recherche sur les nanotechnologies. Ils financeront notamment des travaux du LETI (Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information), une division du CEA consacrée à cette branche.
4 000 emplois à la clé
Le plan Nano 2022 s'inscrit dans une initiative européenne plus large, nommée PIIEC (Projet Important d'Intérêt Européen Commun). Il rassemble plus d'une centaine d'acteurs, dont de grandes entreprises telles que Thales, Valeo ou Renault.Par ailleurs, d'après le ministère de l'Économie, les fonds vont favoriser le maintien ou la création de 4 000 emplois et doivent permettre de faire valoir l'excellence française en nanoélectronique, face aux acteurs majeurs venus des États-Unis et de Chine.
Source : Le Figaro