Au mois de décembre 2006, LG Display, la division de LG Electronics spécialisée dans la conception d'écrans LCD, avait déposé une plainte à l'encontre de la firme taïwanaise AU Optronics pour violation quatre brevets déposés. LG Display demandait alors 690 millions dollars de dommages et intérêts. En réponse, AU Optronics rejeta cette plainte et décida de contre-attaquer en déposant à son tour un recours à l'encontre du plaignant pour l'usage illégal de ces mêmes droits de propriété intellectuelle.
Ces brevets décrivent des procédés permettant d'optimiser l'affichage de l'écran notamment le taux de rafraîchissement et la stabilité de l'image sur les dalles LCD pour téléviseurs mais également sur terminaux mobiles et ordinateurs portables. Vendredi dernier la cour fédérale du district de l'état du Delaware a reconnu LG Display coupable de ces infractions après un procès de dix mois.
Dans la mesure où une partie des appareils de LG Display embarquant ces technologies sont commercialisés aux Etats-Unis, AU Optronics, qui a su retourner la situation à son avantage, demande alors l'interdiction d'importer ces derniers au sein du pays. AU Optronics aurait aujourd'hui 6000 brevets ainsi que 5500 en attente de validation.
Le marché de l'écran LCD reste très mouvementé. En effet, au mois de mars, Dell avait déposé une plainte à l'encontre de Sharp, Hitachi, Toshiba, Seiko Epson et HannStar en accusant ces derniers de collusion sur les prix. En novembre 2008, Samsung, LG, AU Optronics et quelques autres fabricants furent également accusés d'avoir signé des accords confidentiels pour contrôler le marché de l'écran LCD.