Les cartes mémoire, DVD, disque externe, photocopieurs et imprimantes seront peut-être prochainement rejoints par les cartouches d'encre et autres toners au rang des produits taxés pour financer le Centre national du livre. Une nouvelle ponction qui risque d'être assez mal vécue par le grand public.
L'heure est à l'économie et pour trouver des financements, le gouvernement a visiblement encore quelques idées à faire valoir. Fleur Pellerin, actuelle ministre de la Culture et de la Communication, a ainsi proposé, lors des discussions ayant trait au budget 2015, de taxer les cartouches d'encre (pour les imprimantes à jet d'encre) et les toners (pour les modèles lasers), afin de financer le Centre National du livre.
L'idée n'est cependant pas nouvelle et fut évoquée la première fois dans le rapport Zelnik, commandé à l'époque par Frédéric Mitterand. Cette proposition part du constat que la taxe appliquée aux différents produits, dont les imprimantes, ne couvrirait plus les frais de fonctionnement du Centre national du livre, notamment du projet de numérisation des livres. Logique, si l'on considère que le marché de l'imprimante n'est plus aussi florissant qu'il le fut.
En revanche, le prix des cartouches a nettement augmenté ces dernières années, et ce, pour une raison simple. La stratégie des constructeurs est en effet de sacrifier le prix de leurs imprimantes pour les rendre attractives, et de les utiliser comme de petits chevaux de Troie. Une fois implantées dans les chaumières, ces dernières devront être alimentées par des cartouches vendues à prix d'or.
La manne est donc importante pour le gouvernement, mais la note pourrait être salée pour le consommateur, qui se trouverait désormais taxé de la prise de vue sur sa carte SD au tirage, que ce soit au niveau de l'imprimante qu'à celui du consommable utilisé. Les enseignes qui proposent de remplir vos anciennes cartouches ont probablement de beaux jours devant elles...