© Ascannio / Shutterstock
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Les scammers sont de sortie sur le nouveau réseau social Threads. Il ne leur aura pas fallu longtemps pour se faire la main.

L'énorme succès de la plateforme lancée par Meta pour achever un concurrent à terre n'a échappé à personne. Et parmi les comptes qui parlent de crypto-monnaies sur ce nouveau réseau social, on commence déjà à voir débarquer des arnaqueurs. De quoi ne pas être trop dépaysé.

L'arnaque dans le monde de la crypto, vieille comme le monde (de la crypto)

Certains pourraient argumenter que le marché des cryptos lui-même est une arnaque, et l'année écoulée, avec notamment les scandales en chaîne autour de la plateforme FTX, pourraient difficilement leur donner entièrement tort. Mais pas besoin de chercher chez les dirigeants des plus grosses plateformes d'échange pour trouver des arnaqueurs. Ces dernières représentent l'équivalent de centaines de millions de dollars par an. Et si la technologie de la blockchain est théoriquement sécurisée, il y a un revers à cette médaille : en cas de phishing, il est quasiment impossible de récupérer les coins ou les tokens qui ont été volés, quand bien même on saurait précisément quel compte les a récupérés.

Alors, les scammers rivalisent d'ingéniosité dans leurs campagnes. Ce n'est pas pour autant le seul moyen de vider un wallet. Il est par exemple possible de le faire en s'arrangeant pour faire télécharger un malware à un utilisateur, ce qui permettra de récupérer toutes les informations nécessaires. Pour cela, le plus important est de lui donner confiance dans le lien sur lequel il clique.

© Golden Dayz / Shutterstock
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Moins d'une semaine, et déjà des usurpations d'identité

Quel meilleur moyen pour donner confiance qu'un lien partagé par un utilisateur que l'on connaît et suit déjà ? Ou, en tout cas, quelqu'un qui lui ressemble beaucoup ? Sur Twitter déjà, les usurpations de l'identité d'influenceurs en cryptos ou de membres du staff des plateformes d'échange étaient monnaie courante, et la modération était presque systématiquement à la traîne pour supprimer ces comptes. Désormais, c'est l'heure du stress test pour celle de Threads.

En effet, le réseau social n'a pas une semaine que déjà, le même schéma se répète. Ainsi, dès jeudi 6 juillet, soit le jour du lancement de la plateforme, l'influenceur en crypto Jeffrey Huang, connu sous le nom de Machi Big Brother, a posté sur Twitter son profil Threads. En réponse, l'une de ses abonnées a mis une autre capture d'écran, celle d'un profil très similaire au sien, si ce n'est qu'il n'avait pas le macaron certifié. Ce dernier n'a pas encore posté de lien de phishing ni fait d'autre tentative, mais sa présence reste au minimum suspecte. Rappelons d'ailleurs que Huang lui-même n'est pas tout à fait exempt de tout reproche.

  • Concurrent crédible à Twitter
  • Une connexion directe avec Instagram