Des chercheurs pensent que les voitures volantes permettront de sauver l’environnement

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 19 avril 2019 à 20h45
voiture volante Aeromobil

Selon une équipe de chercheurs américains, les voitures volantes pourraient représenter une innovation de poids pour endiguer la pollution de l'atmosphère.

Voitures et taxis volants ou encore avions domestiques, autant de véhicules tout droit sortis de films de science-fiction et qui pourraient, selon des études très sérieuses, émettre des émissions de carbone bien moindres que les véhicules classiques ou électriques dans certains cas. Ces véhicules volants, sous l'abréviation eVTOL - « electric vertical takeoff & landing » -, pourraient représenter une alternative bénéfique pour l'environnement. Mais tout cela reste très théorique.

Jusqu'à 35 % d'émissions carbones de moins qu'un véhicule classique

La mobilité urbaine aérienne (MUA) pourrait non seulement révolutionner notre expérience de transport, mais également permettre de réduire de façon significative les émissions de CO2 dans l'air. C'est ce que révèle une étude parue dans Nature.com et réalisée par le Centre des Systèmes Durables de l'Université du Michigan.

En se basant sur un ensemble de données académiques, l'équipe de chercheurs a pu mettre en avant qu'un véhicule eVTOL « parcourant 100 km de distance d'un point à un autre avec un seul pilote » pourrait représenter 35 % d'émissions de carbone de moins qu'un véhicule « alimenté en gaz ou en diesel ».

Des recherches très théoriques, mais qui restent encourageantes

Les résultats s'inversent cependant face aux véhicules électriques. Un transport eVTOL aurait une empreinte carbone « 28 % supérieure en comparaison à une voiture électrique avec un seul passager ».

Mais l'équipe de chercheurs souligne l'économie d'échelle énergétique que les eVTOL peuvent effectuer en rajoutant des passagers à leur bord. Des eVTOL à trois passagers contre des voitures terrestres « avec un coefficient d'occupation moyen d'1,54 » présenteraient une empreinte carbone 52 % inférieure aux ICEVs (Véhicules à combustion interne) et 6 % inférieure aux BEVs (Véhicules à batterie électrique).

Toyota, Terrafugia, DeLorean Aerospace, ou encore NFT : autant de firmes qui pourraient lancer leur propre véhicule volant sur le marché d'ici quelques années et en profiter, si cette étude s'avère, pour réduire leurs émissions de carbone.

Cyril Garrech-Casanova
Par Cyril Garrech-Casanova

Rédacteur couteau-suisse depuis des années, j'aime avant tout écrire sur des sujets qui me passionnent et qui changent profondément le monde : sciences et nouvelles technologies, énergie, business, innovations et autres gadgets en tous genres, rien ne m'arrête ! Avec tout de même un petit penchant pour les sujets business et environnement. Je suis aussi un éternel fan de sushis, de raclette et de Final Fantasy.

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Keorl

Raisonnements fallacieux, et pour cause : soulever la charge consommera toujours plus d’énergie que la faire rouler. C’est donc une idée contre-productive. Mais voilà, ils ont quelque chose à vendre : leurs voitures volantes.
Premier point : comparaison de leurs véhicules volants électriques avec des véhicules roulants … au diesel. Avec une différence d’émission pas si grande, d’ailleurs. Bref, le gain est dû à l’énergie utilisée (électrique vs diesel) et pas au mode de fonctionnement (volant vs roulant)
Second point : ah tiens, ils se sont rendus compte que ça aurait plus de sens de comparer avec une voiture électrique. Oh surprise, les voitures roulantes reprennent l’avantage ! Qu’à cela ne tienne, ajoutons le taux d’occupation à l’équation, afin de biaiser à nouveau le raisonnement pour redonner l’avantage à nos voitures volantes. Comparons une voiture roulante avec taux d’occupation moyen réel à 1.54 avec des voitures volantes qui auraient, magiquement, un taux d’occupation à 3 … Allez savoir comment ! Toute stratégie pour mieux remplir les voitures volantes (covoiturage …) étant à priori applicable aux voitures roulantes.

Bref, aucune donnée concrète pour soutenir les affirmations “Jusqu’à 35 % d’émissions carbones de moins qu’un véhicule classique”, “les voitures volantes pourraient […] endiguer la pollution de l’atmosphère” ou encore “[…] pour réduire leurs émissions de carbone” “La mobilité urbaine aérienne (MUA) pourrait […] également permettre de réduire de façon significative les émissions de CO2 dans l’air.”, “bénéfique pour l’environnement”, toutes fausses : pourquoi sont-elles à ce point répétées dans l’article ?
edit : j’ai bien sûr oublié le titre, faux lui aussi du coup : “les voitures volantes permettront de sauver l’environnement”

drozdi

Les chercheurs découvrent le covoiturage.

titwill

Seuls arguments (mais non cités dans cet article) en faveur des voitures volantes seraient que :

  1. Les voitures volantes vont d’un point A à un point B en ligne droite, donc trajet plus court

  2. Les voitures volantes ne doivent pas s’arrêter aux feux rouges, dans des embouteillages,…

KlingonBrain

L’ennui, c’est que pour la majorité des gens, les mots “étude scientifique” c’est l’équivalent de “vérité prouvée”. Alors que pas du tout. On peut mettre n’importe quel délire dans un document pompeusement appelé “étude” et le publier. Et l’on voit souvent des gens sur les forums utiliser des études très discutables comme preuve de leurs argumentations. Il faut dénoncer cela et enseigner à l’école qu’une étude n’est pas synonyme de vérité.
Sinon, la seule raison pour laquelle une voiture volante pourrait éventuellement gagner quelque chose sont ceux qu’a cité titwill plus haut.
Mais de la à compenser la dépense énorme qu’implique la sustentation…

Moogle12

C’est presque quasi mission impossible de trouver une borne pour recharger une bagnole électrique alors tracer une carte routière pour voiture volante + les recharger bisous. En 2456 peut être.

manu0086

Le point à retenir le plus important est « parcourant 100 km de distance d’un point à un autre avec un seul pilote ».
Cela représenterai donc un cas exceptionnel avec des conditions exceptionnelles (ils ne mentionnent pas la météo, mais vent de face, bah la conso peut varier considérablement et rendre le vol 5 fois plus énergivore, voir impossible)

C’est Clubic qui pond un article putaclick (ça change) et qui extrapole en affirmant que 35% de moins de rejets sauverai l’environnement, alors qu’absolument pas, surtout dans ces conditions spécifiques.

lobo41

Je m’étonne qu’une revue aussi sérieuse que “Nature” puisse publier de telles inepties !

keyplus

les oiseaux vont appréciés :frowning:

nirgal76

Les contraintes de vols (altitude mini, maxi, poids passagers et bagages (donc centrage), temps de formation (et donc cout), et encore, ce sera du vol à vue étant donné vu le cout et le temps de formation d’un brevet IFR, donc grosse contrainte sur les conditions météorologiques.
Régulation aussi, pas question d’avoir tout ça en l’air sans contrôle aérien. Avec un trafic dense, ce serait ingérable. Le taux d’accident/panne ira de pair avec l’augmentation du trafic. Et une panne là haut, y’a pas de bande d’arrêt d’urgence !
Et surtout, vu le comportement des automobilistes, on peut craindre de les savoirs là haut. Non vraiment c’est une étude stupide qu’il n’aurait pas été utile de relayer.

austinlolo

C’est top ! Tu roules à 130km/h sur l’autoroute et d’un coup, la circulation se densifie. Tu ne roules plus qu’à 70km/h. Tu déploies tes ailes, tu décolles, et tu voles à 800Km/h, libéré de toutes contraintes ! Excellent

Sauf que…
1 : pourquoi rouler à 130km/h quand on peut voler d’entrée à 800 km/h
2 : tu ne peux pas déployer tes ailes, vu que la circulation est dense et qu’il y a des voitures partout autour
3 : tu ne peux pas décoller, car il faut pouvoir rouler suffisamment vite pour pouvoir décoller, et la route est bouchée.

Bref, ça ne sert à rien d’avoir une voiture volante, il faut juste avoir un avion. Aucun intérêt de s’embêter sur les routes si on peut aller dans les airs.

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