Fin de parcours pour l'un des derniers portails français spécialisés dans la diffusion de musique gratuite à la demande, Jiwa, dont la liquidation judiciaire a été prononcée le 29 juillet dernier.
Lancé début 2008, le site n'aura finalement pas su trouver le bon équilibre entre recettes publicitaires et nécessaires rétributions versées aux ayant-droits lui ayant ouvert l'accès à leur catalogue.
Pour l'année 2009, Jiwa indiquait avoir enregistré environ 300.000 euros de recettes, bien insuffisantes pour couvrir le million d'euros exigé au titre de minimum garanti par les maisons de disque partenaires.
En février, le service avait dû mettre un terme à l'exploitation du catalogue de Warner Music à la demande ce cette dernière, en raison d'exigences impossibles à satisfaire au regard de son chiffre d'affaires. « Un modèle impossible à tenir sur le long terme », confirme Jean-Marc Pluegel, cofondateur du service, au quotidien Les Echos.
« C'était la dernière startup française ambitieuse et indépendante dans le secteur de la distribution musicale en stream », déplore le blog ReadWriteWeb, premier à avoir révélé l'information mardi matin.
Aux côtés de services tels que MusicMe ou Starzik, qui reposent essentiellement sur le téléchargement, et des offres proposées par les opérateurs mobiles, le seul Français dont l'offre repose uniquement sur un accès en streaming reste en effet Deezer, qui vient d'annoncer son rapprochement avec Orange.
Les services de streaming légaux, pourtant érigés en parangons de vertu lors des débats associés à la loi Hadopi, peineraient-ils finalement à trouver, en France, le terreau nécessaire à leur épanouissement ?