L'émission était donc une occasion idéale pour évoquer l'état de l'industrie, la Carte Musique ou encore l'offre légale. Certains morceaux de choix nous ont retenus les oreilles à propos de la mutation du marché de la musique. Selon Pascal Nègre : « certains estiment que nous n'avons pas vu la crise arriver, c'est débile. Nous l'avons anticipé. Ce qu'il y a, c'est que nous avons été sacrifiés sur l'autel de l'Internet. Les FAI par exemple vendent Internet sans contrôle sur ce qui est fait avec ».
Le patron d'Universal fait alors clairement référence au téléchargement illégal. Yves Riesel, fondateur de la plateforme Qobuz explique: « cela fait plus de 10 ans que le marché est envahi par la piraterie ». Pascal Nègre ajoute alors : « J'autorise tout le monde à pirater un album qu'il ne trouve pas de manière légale. Cette excuse de l'offre n'est pas un argument. Les sites légaux de téléchargement doivent se donner du mal pour être meilleurs ». Ambiance.
Edouard Barreiro, chargé de mission sur les technologies de l'information à l'UFC-Que Choisir, était chargé d'apporter le contrepoint. Au sujet de la baisse des recettes de l'industrie musicale sur les ventes physiques (CD), il explique : « douze chansons achetées sur iTunes coutent plus cher qu'un CD alors que les coûts sont moindres car il n'y a pas de mise sous presse, de commercialisation physique. Des aspects qui ont un prix pour un producteur ».
Un débat tendu donc où finalement chacun aura exposé ses thèses, à la limite du troll, sans vraiment faire émerger de nouvelles pistes de réflexion. Pour rappel, ce rôle est actuellement dévolu à Emmanuel Hoog. Un peu à l'image de la commission Zelnik, Hoog a la mission de rendre plus attractives les plateformes musicales légales...