Celle-ci révèle donc qu'au trimestre passé, 51 % des écoutes de musique se sont faites en streaming, 49 % à la suite d'un téléchargement.
Mêmes gratuits, les services de streaming peinent à convaincre
Si l'avènement de Deezer ou de Spotify a sans aucun doute largement contribué au chamboulement relativement récent des modes de consommation, les services de musique à la demande ne sont contre toute attente pas les plus populaires pour l'écoute en direct.
Ils sont effectivement devancés par les plateformes de vidéo telles que YouTube et Dailymotion, sur lesquelles on trouve notamment un grand nombre de « vidéos » publiées par les internautes, affichant seulement la pochette du morceau en plus du son, sans interruption publicitaire, au nez et à la barbe des maisons de disque.
Les internautes plébiscitent la musique gratuite
61 % des personnes écoutant de la musique en streaming se contentent de l'offre gratuite, qu'elle soit légale ou non. C'est-à-dire qu'ils ne paient jamais pour de la musique dématérialisée, quitte à la pirater. Sur l'ensemble de l'offre de musique dématérialisée, streaming ou téléchargement, 11 % seulement des écoutes donnent lieu à paiement. Les internautes privilégient donc majoritairement l'achat de musique matérialisée, le téléchargement illicite et/ou les offres gratuites d'écoute en streaming.
Les éditeurs de services de musique à la demande vont donc devoir jauger finement les limitations qu'ils imposent depuis peu aux nombreux internautes qui ne paient pas (encore), pour les inciter à souscrire un abonnement, sans pour autant les faire fuir vers d'autres modes de consommation... tout en satisfaisant les maisons de disque. Délicate équation !