Pour rappel, en juin dernier, Universal avait porté plainte contre le site Deezer et sa partie gratuite. Dans son argumentation, la Major reprochait aux responsables du site de ne pas suffisamment limiter le nombre d'écoutes. En effet, Deezer a récemment mis en place une restriction en instaurant une limitation à 5 heures d'écoute par mois. Une mesure jugée insuffisante par Universal qui souhaite donc que Deezer s'aligne sur le logiciel Spotify et n'autorise la lecture d'un même titre que 5 fois.
Toujours est-il que ce procès risque de faire naître de nouvelles critiques à l'égard de la plateforme Deezer. Yves Riesel, fondateur de Qobuz avait déjà eu des mots durs à l'encontre de la politique menée par son concurrent. Il expliquait dans une interview que « des machins comme Deezer qui offrent de la musique gratuitement, alors que tout le monde sait qu'il faut favoriser les abonnements payants, et veulent inventer la poudre de perlimpinpin sont une catastrophe ambulante pour les revenus des producteurs et des ayants droits ».
Riesel a d'ailleurs renouvelé sa critique à l'encontre de Deezer. Sur une note postée sur son blog, il affirme : « Cette entreprise a été la plaie pour le développement de la musique en ligne en France, je le maintiens. Universal France et Pascal Nègre n'ont pas besoin de mon soutien, mais à la veille du référé engagé par Universal contre Deezer, je salue la détermination avec laquelle ils tiennent tête à Deezer, à un moment décisif - ils sont les seuls à l'avoir fait finalement, et ils en ont heureusement les moyens. [..]L'aventure égoïste et si bien médiatisée de Deezer a pourri la vie d'un marché naissant depuis trois ans, en faisant perdre en premier lieu temps et argent à ses concurrents - pour son seul intérêt ».
Le procès en référé doit s'ouvrir ce mardi. Reste à savoir quelle sera la ligne de défense du site et les arguments avancés par Universal France.