Réunies depuis janvier 2011 au sein de l'ESML, les plateformes françaises de musique en ligne, font entendre leur voix. Face à la concurrence des services comme Spotify mais également d'iTunes ou d'autres outils développés par des sociétés américaines (YouTube, Amazon...), elles demandent que les pouvoirs publics agissent en leur faveur.
Invoquant les pratiques fiscales d'Apple, de Google ou d'Amazon, les éditeurs demandent ainsi à pouvoir rivaliser avec la concurrence. Ils souhaitent également que le montant des reversements effectués auprès des ayants-droit soit diminué. Selon Les Echos, à ce jour, les plateformes verseraient une grande partie de leurs revenus aux ayants-droits. Elles souhaitent désormais que ce partage de revenus se fasse à égalité (50/50).
L'organisme propose qu'en échange de cette révision du partage de la valeur, il mette en place des mécanismes visant à promouvoir en particulier la chanson française. A défaut de soutien indirect, l'ESML réclame la création d'un fonds d'urgence de 2 millions d'euros permettant d'aider les éditeurs à développer de nouveaux services.
Ces propositions devraient être discutées dans les prochains jours, à l'occasion du Midem de Cannes, grand rassemblement des professionnels du secteur de la musique. L'organisme représentatif devrait alors demander à la Sacem qu'elle traite des acteurs comme YouTube avec les mêmes égards que des plateformes de type Deezer, Beezik ou Starzik, et reversent ainsi des sommes plus importantes aux détenteurs de droits.