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Le retour de Grooveshark, opération marketing d'un site concurrent ? L'histoire du sauvetage par les internautes était sans doute trop belle. Le site TorrentFreak a découvert le pot aux roses : le Grooveshark nouveau est en réalité un clone du site MP3Juices.se. En effet, le média spécialisé a constaté que les deux sites partageaient certaines similitudes, à commencer par la page des termes et conditions d'utilisation des services. Parmi les rapprochements troublants, on trouve également les résultats de recherche, qui sont exactement les mêmes d'un site à l'autre.
Le site MP3Juices.se est lui-même un clone du site MP3Juices.com, fermé par les autorités britanniques en septembre 2014. L'objectif des « créateurs » du clone de Grooveshark était donc de capitaliser sur la fermeture du service. Un phénomène qui n'est pas nouveau et que l'on a pu voir, notamment, lors de la fermeture récente de The Pirate Bay. TorrentFreak souligne par ailleurs qu'avec le procès de Grooveshark gagné par les majors du disque, le nom du site appartient désormais aux labels : on imagine donc que le clone ne fera pas long feu.
Article initialement publié le 06/05/15
Fermé le 1e mai par ses créateurs, Grooveshark, le service de musique en streaming, très décrié, s'offre déjà une seconde vie grâce à une équipe d'internautes qui a cloné la plateforme.
La semaine dernière, Grooveshark mettait la clé sous la porte : la plateforme de musique en streaming, qui irritait très fortement les maisons de disques en raison de son statut flirtant largement avec l'illégalité, avait baissé les bras suite à un nouveau procès intenté par les majors. Fondé en 2006, le service, qui permettait d'écouter gratuitement de la musique en ligne, était au pied du mur depuis le 24 avril 2015, suite à une condamnation à 150 000 dollars d'amende par morceau violant les droits d'auteur.
Une situation qui avait mis la puce à l'oreille d'un utilisateur du service, qui avait alors entrepris le clonage de Grooveshark en vue de le remettre en ligne en cas de fermeture. « J'ai commencé à sauvegarder tout le contenu du site quand j'ai commencé à soupçonner la fermeture de Grooveshark. Mes soupçons ont été confirmés quelques jours plus tard. J'avais déjà récupéré 90% du contenu du site, et je travaille désormais à l'obtention des 10% restants » explique l'internaute dans un email envoyé à BGR.
Un clone non moins illégal
Le résultat de cette démarche, c'est le retour en ligne de Grooveshark, ou plutôt de son clone. Ce dernier se protège mollement derrière la possibilité de retirer des morceaux de musique sur demande des ayants-droit. Mais tout est hébergé par le service et téléchargeable en local au format MP3, ce qui le met dans la même position délicate que le site originel en matière de légalité.Hébergé en Europe de l'Est, le Grooveshark cloné aura-t-il un meilleur destin que son prédécesseur ? L'avenir nous le dira. On peut en tout cas imaginer que les majors du disque se préparent pour la guerre des clones.