Tout vient à point à qui sait attendre
Les négociations avec les majors américaines furent vraisemblablement laborieuses mais elles ont porté leurs fruits : Spotify fait effectivement ses premiers pas outre-Atlantique avec 15 millions de titres au catalogue, contre seulement « plus de 10 millions » revendiqués jusqu'à récemment en Europe, bien que le compteur ait soudainement comblé l'écart.
On retrouve les mêmes plans tarifaires des deux côtés de l'océan :
- Spotify Free : donnant droit gratuitement à une écoute sur ordinateur, financée par la publicité,
- Spotify Unlimited : facturé 4,99 $/mois, ôtant toute publicité,
- Spotify Premium : facturé 9,99 $/mois, offrant meilleure qualité et écoute hors ligne sur ordinateur mais aussi sur mobile et autre équipement de salon.
Notons en outre que Spotify a appliqué une parité euro/dollar, ce qui rend les offres américaines sensiblement moins onéreuses, respectivement environ 3,50 euros/mois au lieu de 5, et 7 euros au lieu 10.
Un canal de distribution devenu viable ?
Le lancement de Spotify était quoi qu'il en soit très attendu aux États-Unis, comme en témoigne le soutient de nombreuses personnalités du monde de la musique, et l'adoption massive et immédiate des fabricants d'équipements multimédias.
La progression constante du service de musique à la demande depuis son lancement en Suède en 2008, ses 10 millions d'utilisateurs inscrits et 1,6 million d'abonnés à ce jour, soit plus de 15 % d'abonnés payants, ont probablement convaincu les maisons de disque que ce modèle a fini par devenir viable. Des plateformes de musique dématérialisée, Spotify était ainsi la deuxième source de revenus des labels en avril 2011, selon l'IFPI.