Spotify se lance aux USA, sur invitation mais sans limite d'écoute

Romain Heuillard
Publié le 15 juillet 2011 à 18h02
Le 14 juillet sera désormais un jour historique pour les américains aussi. Spotify s'est finalement lancé hier aux États-Unis, après des mois de rumeurs et une semaine après une annonce officielle. Une fois n'est pas coutume, un service populaire est donc resté réservé aux européens quelques années. L'occasion de faire un point d'étape et de déceler quelques spécificités américaines.

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Tout vient à point à qui sait attendre

Les négociations avec les majors américaines furent vraisemblablement laborieuses mais elles ont porté leurs fruits : Spotify fait effectivement ses premiers pas outre-Atlantique avec 15 millions de titres au catalogue, contre seulement « plus de 10 millions » revendiqués jusqu'à récemment en Europe, bien que le compteur ait soudainement comblé l'écart.

On retrouve les mêmes plans tarifaires des deux côtés de l'océan :
  • Spotify Free : donnant droit gratuitement à une écoute sur ordinateur, financée par la publicité,
  • Spotify Unlimited : facturé 4,99 $/mois, ôtant toute publicité,
  • Spotify Premium : facturé 9,99 $/mois, offrant meilleure qualité et écoute hors ligne sur ordinateur mais aussi sur mobile et autre équipement de salon.
Si « Spotify Free » n'est pour l'heure accessible aux USA que sur invitation, cette offre ne souffrira d'aucune limitation pour les six premiers mois, comme celles qui ont récemment été instaurées en Europe, à point nommé pour la conquête des maisons de disque du nouveau monde.

Notons en outre que Spotify a appliqué une parité euro/dollar, ce qui rend les offres américaines sensiblement moins onéreuses, respectivement environ 3,50 euros/mois au lieu de 5, et 7 euros au lieu 10.

Un canal de distribution devenu viable ?

Le lancement de Spotify était quoi qu'il en soit très attendu aux États-Unis, comme en témoigne le soutient de nombreuses personnalités du monde de la musique, et l'adoption massive et immédiate des fabricants d'équipements multimédias.

La progression constante du service de musique à la demande depuis son lancement en Suède en 2008, ses 10 millions d'utilisateurs inscrits et 1,6 million d'abonnés à ce jour, soit plus de 15 % d'abonnés payants, ont probablement convaincu les maisons de disque que ce modèle a fini par devenir viable. Des plateformes de musique dématérialisée, Spotify était ainsi la deuxième source de revenus des labels en avril 2011, selon l'IFPI.

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