Octave Klaba, directeur général d'OVH ouvre cette journée en expliquant que les sociétés américaines spécialisées dans les réseaux n'ont aujourd'hui plus le monopole de rencontrer leurs clients dans un cadre privilégié puisque la concurrence européenne, dont fait partie OVH, bouscule marché. La société a mis en place une stratégie un peu particulière visant a contrôler l'intégralité de son réseau.
En 2003, la firme a commencé la construction de ses propres centres de données, une initiative visant a réduire les coûts énergétiques et à faciliter la maintenance technique tout en apportant davantage de souplesse au fil de la croissance du marché. OVH dispose ainsi d'une douzaine de centres en Europe et revendique la construction du plus important datacenter aux États-Unis.
Octave Klaba explique que les ingénieurs ont conçu leurs propres serveurs faisant usage d'un système en refroidissement liquide. Il en résulte des machines plus compactes limitant les besoins réels en terme d'immobilier. En outre, la société a également investi dans la production d'énergie avec la construction d'éoliennes. Au total, M. Klaba estime que les coûts globaux pour un centre de données ont été diminués de 30%.
Dernièrement OVH a mis en place un nouveau centre à Montréal regroupant au total 360 000 serveurs et selon son directeur technique Germain Masse, celui-ci offrirait une latence de seulement 8 ms avec New York. Il s'agirait par ailleurs de la première infrastructure de cloud transatlantique avec un ping de 40 ms entre Montreal et Paris. Selon Alexandre Morel, vice-président du département marketing, les serveurs d'OVH seraient entre 20 et 80% plus rapides que ceux des grands concurrents européens ou ceux des sociétés américaines localisés sur le Vieux Continent. OVH revendique alors la position de « 1er cloud européen ».
M. Masse ajoute que OVH tient également à configurer son propre réseau et à acheter ses fibres optiques. Il s'agit d'un investissement très couteux mais l'homme précise que « cela permet d'éviter les croisements de fibres et nous sommes libres d'y placer nos propres équipements ». A terme, OVH sera donc en mesure d'augmenter la bande passante au sein de ces mêmes fibres.
A l'heure actuelle OVH hébergerait déjà un tiers des sites Internet français. Un site Internet sur six en Europe reposerait sur son infrastructure.