Mise à jour 18h22 : en fait de faire payer sa marque comme le laissait supposer Octave Klaba, c'est plutôt le droit de modifier son système que Canonical entend facturer. En effet, OVH utilise un kernel modifié et comme le confirment les conditions d'utilisation de l'OS, Canonical doit valider cette modification. Ce qui ne semble pas avoir été le cas.
Publication initiale de 17h34 :
Ubuntu est l'une des nombreuses distributions GNU/Linux, développée par la société Canonical. Une entreprise qui n'est pas à but non lucratif (comme l'association Ubuntu Fundation créée parallèlement par son fondateur Mark Shuttleworth) et qui doit donc gagner de l'argent.
L'éditeur l'a déjà montré en 2012, quand il a décidé d'introduire des liens publicitaires vers Amazon depuis l'interface Unity, avant de faire (un peu) machine arrière en permettant de désactiver cette fonctionnalité.
Aujourd'hui, Canonical semble vouloir diversifier son modèle économique en jouant sur l'utilisation de sa marque. Et OVH qui semble en faire les frais.
D'après le tweet posté par Octave Klaba, CTO d'OVH (et relayé par Korben), Canonical souhaiterait faire payer à l'hébergeur un à deux euros par mois l'usage de la marque Ubuntu, pour chaque serveur où le système d'exploitation est installé. Cela représente, d'après Korben, la rondelette somme de 1 million d'euros annuels.
@ubuntu asks us to bill you 1e-2e per month for each VPS/PCI/PCC/SD. If not,
— Octave Klaba / Oles (@olesovhcom) 19 juin 2016
prohibition to use the mark "Ubuntu" on our website.
La demande de Canonical pourra être perçue par certains comme s'apparentant à un moyen de vendre, sans le dire, des licences aux professionnels. L'éditeur a d'ailleurs fait la même demande à Dream Host, un autre hébergeur. D'un autre côté, OVH utilise à des fins commerciales un logiciel open-source, sans en faire profiter la communauté Ubuntu. Ce que se propose par ailleurs de faire OVH, au même titre que la société soutient Let's Encrypt.
Quoi qu'il en soit, la méthode de Canonical semble assez peu du goût de Octave Klaba. L'avenir nous dira quelles suites compte donner à cette demande l'hébergeur français.