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Annoncé sans trop de vagues en juillet et lancé dans le courant de l’été, le Victus 16 est le premier PC portable de la nouvelle gamme gaming abordable de HP. En marge de la lignée Omen, désormais bien implantée, les appareils Victus ont pour vocation de nous faire oublier aussi vite que possible l’ancienne gamme Pavilion Gaming. Alors que penser de cette nouvelle génération de laptops gaming à prix contenus, voulue par HP ? Nous avons passé deux semaines en compagnie du Victus 16 pour en avoir une première idée.

ASUS a depuis quelques années sa gamme TUF Gaming, HP a désormais sa gamme Victus. Avec elle, le géant américain veut nous proposer des appareils recyclant certains éléments de design et de conception de la gamme Omen, mais avec des configurations plus équilibrées… et surtout des prix plus abordables. Pour nous prendre en quelque sorte par la main et nous montrer le concept, HP lançait dans le courant de l’été 2021 son Victus 16. Après de nombreux mails et quelques mois d’attente, Clubic a finalement réussi à mettre la main sur une unité de ce « nouveau » laptop proposé à prix abordable.

Les plus
  • Niveau de performance satisfaisant en 1080p
  • Machine relativement silencieuse
  • Placement tarifaire honnête
  • Connectique idoine pour l’usage visé
Les moins
  • Le design basique
  • Écran Full HD / 144 Hz globalement décevant
  • Clavier peu agréable en jeu
  • Pas d’identification biométrique, pas de Thunderbolt 4

Avec le Victus 16, pas de fioritures, mais un design éprouvé, sobre et efficace, qui n’est pas sans rappeler l’Omen 15. Il apporte néanmoins un vent de fraîcheur intéressant sur l’entrée de gamme gaming de HP… qui était affublée il y a encore quelques mois de machines Pavilion Gaming parfois un brin vieillottes. Quoi qu’il en soit, HP nous a fait parvenir en prêt une configuration intermédiaire de son Victus 16. Voici les spécifications techniques de l’appareil que nous avons reçu :

Fiche technique HP Victus 16 (d0297nf)

Résumé
ProcesseurIntel Core i5-11400H
Taille de la mémoire16Go
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 3060
Mémoire vidéo6Go
Taille de l'écran16.1 pouces
Taux de rafraîchissement144Hz
OS
Système d'exploitationWindows 10
Processeur
ProcesseurIntel Core i5-11400H
Type de processeur6 coeurs / 12 threads
Fréquence du processeur4.5GHz
Finesse de gravure10nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire16Go
Type de mémoireDDR4
Fréquence(s) Mémoire2,933MHz
Nombre de barrettes2
Nombre de slots mémoire libres0
Graphismes
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 3060
Max-QOui
Mémoire vidéo6Go
VR Ready (réalité virtuelle)Oui
Type mémoire vidéoGDDR6
Écran
Taille de l'écran16.1 pouces
Taux de rafraîchissement144Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED
Résolution d'écranFull HD
Format de l'écran16/9
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal512 Go
Disque secondaire1 slot M.2 NVMe
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2M.2 (libre), M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoireCarte SD
Connectique
Connectiques disponiblesEthernet - RJ45 Femelle, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, USB 3.0, USB 3.0 Type C
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueOui
Lecteur d'empreinte digitaleNon
Caractéristiques physiques
Épaisseur2.35cm
Longueur37cm
Largeur26cm
Poids2.48kg

La configuration que HP nous a fait parvenir (d0297nf) est proposée à 1399 euros sur le site officiel du fabricant, avec une offre de remise permettant de faire tomber son prix à 1120 euros. Un tarif que l’on retrouve de temps à autre chez certains revendeurs tiers. Suivant les composants choisis, le Victus 16 se monnaye entre 1000 et 1800 euros environ, soit une grande amplitude tarifaire pour des configurations qui varient alors du tout au tout.

Notons que des variantes AMD du Victus 16 existent. Il est par exemple possible de mettre la main sur un modèle équipé cette fois d’une dalle IPS QHD (165 Hz, 100% sRGB, 300 nits), d’un processeur AMD Ryzen 7 5800H couplé à 16 Go de RAM, d’une RTX 3060 et d’un SSD 1 To pour 1699 euros, toujours sur le site officiel de HP.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : prise de risque minimale… mais ensemble honnête

Avec 37 x 26 x 2,35 cm pour 2,48 kilos, le Victus 16 est dans la moyenne des appareils gaming de 15 à 16 pouces en termes de mensurations. Décliné en trois coloris (bleu, blanc et noir suivant la configuration choisie) l’engin table sur des lignes très consensuelles. Et s’il est esthétiquement honnête, ce n’est pas son design qui permettra au Victus 16 de se démarquer. Ici, HP prend par ailleurs soin de ne rien afficher d’autre chose que le nom et le logo Victus. Presque aucune allusion à HP n’est faite sur le châssis du Victus 16, qui se veut parfaitement indépendant. Seule une mention « Design and Engineered by HP » est visible au niveau d’une charnière. Un moyen de nous rappeler en toute discrétion que nous sommes bien sur une machine conçue par le fabricant de Palo Alto.

Pour donner un peu de relief au design finalement très banal de son laptop, HP a l’idée de cacher des « V » un peu partout, notamment au niveau des entrées d’air présentes sous la carlingue et au-dessus du clavier. Un petit clin d’œil qui sonne comme la seule « excentricité » à relever sur l’appareil. Car ici, pas de LEDs RGB tapageuse ou d’effets de lumière à gogo lorsqu’on démarre le PC : le Victus 16 est sobre jusqu’au bout des grilles… presque austère si on le compare aux modèles de la concurrence.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Ce design quasi janséniste a néanmoins ses vertus. Si vous voulez un laptop gaming discret que vous pourrez emmener partout sans passer pour le geek de service, vous êtes ici servis. Dans l’ensemble on relève par contre des lignes communes avec le HP Omen 15, dont le châssis semble en partie avoir servi de base de conception à celui du Victus 16. Probablement une façon de réduire les coûts. Les deux appareils se distinguent néanmoins sur plusieurs points : leur charnière est différente et semble plus robuste sur le Victus 16 ; ce dernier profite d’un pavé numérique bien pratique en bureautique ; et l’on y trouve une grande ouverture courant à l’arrière du châssis. Cette large bouche sert à expulser l’air chaud du boîtier, et confère au Victus un petit air d’engin aéronautique.

Au toucher et à l’usage, le clavier du Victus 16 est pratiquement le même que celui du Omen 15. Il s’agit de touches chiclet à la course très courte et au retour ferme. Un mal pour un bien : en bureautique la saisie est agréable et relativement silencieuse, mais en jeu l’expérience est souvent frustrante, car on manque de précision. Les touches sont en effet petites et auraient mérité d’être mieux espacées. Du fait du pavé tactile, elles sont aussi légèrement décalées vers la gauche — ce qui peut gêner au début. Dans la même idée, les raccourcis et les touches fonction sont très étroites… mais elles ont au moins le mérite d’être présentes. Sous ce clavier, uniquement rétroéclairé en blanc, sur un seul niveau de luminosité, se loge par contre un grand trackpad entièrement cliquable. Peu sophistiqué, ce pavé se montre néanmoins précis avec une belle surface de glisse. Il nous a bien dépanné pour de la bureautique en l’absence de souris externe.

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HP ne fait par contre aucun effort particulier sur le choix des matériaux. Le Victus 16 est majoritairement composé de plastique. On regrette aussi l’absence d’identification biométrique sur l’appareil. Pas de capteur d’empreintes ou de webcam compatible Windows Hello en vue ici, il faudra se connecter à l’ancienne, en saisissant un mot de passe ou un code PIN. Dommage, mais prévisible sur une machine qui débute aux environ de 1000 euros. On notera que la concurrence ne fait pas mieux : les ASUS TUF Gaming A15 2021 et Dell G15, pour ne citer qu’eux, ne proposent pas non plus de capteurs d’empreintes.

La webcam 720p choisie par HP fait pour le reste un travail de sagouin. Le manque de netteté est flagrant, quelque soit les conditions de luminosité, et vos aurez invariablement mauvaise mine sur les échanges en visio. La connectique du Victus 16 est par contre plutôt bien fournie, avec un port USB Type-C à 5 Gbit/s (prenant en charge l’affichage et l’alimentation), trois ports USB Type-A à 5 Gbit/s, une sortie HDMI 2.1, un port RJ-45, une prise casque jack 3,5 mm, et un lecteur de cartes SD. On regrette toutefois l’absence de port Thunderbolt 4… autre option réservée aux produits plus haut de gamme de HP.

On notera aussi que le Victus 16 fait le minimum syndical sur le plan logiciel. Sur ce produit, HP se contente de nous fournir des outils basiques de contrôle du système de dissipation. Au travers de l’utilitaire OMEN Gaming Hub, il est aussi possible de paramétrer de l’undervolting de manière assez assistée, de garder un œil sur les températures du système, ou encore de prioriser la bande passante occupée par les différentes applications installées.

Dernier point avant de nous attaquer à la suite : l’accès aux composants. De ce côté, pas de problème particulier, il suffit de retirer une petite dizaine de vis cruciformes à l’aide d’un tournevis de précision pour pouvoir retirer la plaque inférieure du châssis. On découvre alors la batterie de 70 Wh, facile à démonter, mais aussi les deux barrettes de RAM (que l’on peut upgrader jusqu’à 64 Go en dual channel). HP mise par ailleurs sur deux emplacements pour SSD M.2, dont un seul est occupé sur notre machine de prêt. Ajouter du stockage sera donc un jeu d’enfant sur le Victus 16.

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Ce démontage nous permet aussi d’avoir un aperçu du système de dissipation de l’appareil, axé sur deux ventilateurs et deux caloducs. Nous verrons plus loin s’ils suffisent à garder le processeur et la carte graphique au frais lors d’une utilisation intensive.

Écran : une grande dalle mal calibrée

Pour son Victus 16, HP pactise avec le fabricant chinois BOE afin d’installer sur l’appareil une grande dalle IPS Full HD de 16,1 pouces. Appréciable de par son format, à mi-chemin entre les diagonales 15,6 et 17,3 pouces habituelles, cet écran a aussi le mérite de monter à 144 Hz en fréquence de rafraîchissement. Ce sont toutefois les deux seuls compliments qu’on pourra faire ici. Nous avons en effet affaire à une dalle de qualité très modeste, qui n’excelle nulle part… et qui n’a malheureusement pas la chance d’être soigneusement calibrée.

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On relève pour commencer une luminance classique de 273,6 cd/m2 seulement, tandis que la luminosité maximale mesurée par notre sonde et le logiciel Calman Ultimate s’élève à 329,8 cd/m2. Une seconde valeur, nettement plus correcte, à laquelle nous ne sommes malheureusement que peu confrontés en situation d’utilisation courante. Cette luminosité perfectible, qui saute aux yeux dès les premières minutes d’utilisation, est complétée d’un contraste un peu faible, estimé par nos outils à un ratio de 1322:1.

Nous l’avons dit, la calibration n’est pas non plus satisfaisante. Sans être catastrophique, le DeltaE monte à une valeur de 4. Idéalement, il devrait être égal ou inférieur à 3 pour permettre un écart imperceptible entre les couleurs voulues et les celles restituées par le moniteur. Nous n’y sommes pas. Dans la même idée, la température des couleurs est faussée. Nous l’avons mesurée par défaut à 5981 kelvins en lieu et place des 6500 kelvins qu’elle devrait normalement approcher. Les couleurs affichées par l’écran du Victus 16 ne sont donc pas assez fidèles et sont également trop chaudes. À l’œil nu, le manque de contraste et cette colorimétrie contrariée aboutissent à une image assez terne, peu attrayante.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

On s’y attendait sur un produit proposé à prix contenu, la couverture des différents espaces colorimétriques est par ailleurs limitée. Le gamut sRGB n’est supporté qu’à hauteur de 61,9%, tandis que les spectres DCI-P3 et Adobe RGB sont couverts à 45,8% et 46,1% respectivement. On pourra aussi indiquer que la définition Full HD sur une diagonale de 16,1 pouces commence à montrer ses limites. On manque un peu de pixels (137 pixels par pouces seulement) et sans que ce soit gênant à l’usage, la finesse d’affichage en prend fatalement un coup.

La qualité décevante de cette dalle, imputable en partie au placement tarifaire attractif du Victus 16, le pénalise légèrement face à ses concurrents. Car si le Dell G15 s’appuie lui aussi sur un prix de départ attractif et une dalle de qualité modeste, cette dernière profite au moins d’une calibration convaincante et d’un contraste plus généreux. En l’état, le Victus 16 propose donc une expérience d’affichage juste correcte, qui n’impressionnera personne. Les amateurs de belle qualité d’image devront s’en contenter… ou se tourner vers des appareils plus haut de gamme.

Performances : un laptop agile en 1080p, et qui reste bien au frais

Sur un PC portable gaming, le plus important, c’est encore les performances. À condition de rester raisonnable dans ses attentes, le Victus 16 ne déçoit pas. La configuration que nous avons testée parvient en effet à trouver un bon équilibre sur ce terrain en couplant un Core i5-11400H (6 cœurs / 12 threads cadencés entre 2,20 et 4,50 GHz, 12 Mo de cache, 45 W de TDP, gravure 10 nm SuperFin), à une Nvidia GeForce RTX 3060 6 Go disposant d’un TGP fixé ici à 95 W.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Notons que ce n’est pas nécessairement un budget TGP très élevé pour la 3060 mobile. Elle peut monter beaucoup plus haut sur d’autres machines, comme l’Alienware m15 R5 Ryzen Edition par exemple, où elle passe à 125 W de TGP. Cela dit, ces 95 W restent suffisants pour profiter de bonnes performances en 1080p sur les derniers triple A… à condition d’user du ray-tracing avec parcimonie sur les jeux les plus gourmands.

Pour avoir une idée plus précise des performances de l’appareil en jeu, nous avons lancé Cyberpunk 2077 et The Medium. Deux titres particulièrement gourmands qui exploitent l’un comme l’autre le ray-tracing.

Sur Cyberpunk 2077, avec l’ensemble des réglages en ultra, le DLSS laissé en mode auto et le ray tracing entièrement activé (niveau moyen), nous parvenions à tenir le cap des 40 à 50 FPS sans ralentissement notable. Visuellement, le titre de CD Projekt RED était alors ravissant. En maintenant ces réglages, mais en désactivant le ray tracing, nous obtenions cette fois un framerate oscillant entre 55 et 65 FPS… et donc une fluidité accrue, appréciable notamment lors des fusillades.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur The Medium, qui reste encore maintenant assez mal optimisé et donc très gourmand, nous avons là aussi opté pour des réglages en ultra, avec le ray tracing actif en niveau moyen et le l’anti-crénelage en FXAA. Nous obtenions alors entre 25 et 35 FPS lors des scènes les plus demandeuses en ressources (celles en écran partagé). Durant les séquences plus classiques, nous pouvions atteindre le les 35 à 45 FPS FPS, et nous y maintenir dans la plupart des cas. Compte tenu de la gourmandise de The Medium, qui a mis en difficulté la plupart des PC portables gaming que nous avons testés ces derniers mois, nous pouvons raisonnablement dire que le Victus 16 s’en sort plutôt bien.

Avec le niveau de performances proposé ici, la machine de HP sera par ailleurs très à l’aise sur les titres compétitifs, forcément moins demandeurs en puissance de calcul que les deux jeux que nous avons essayé pour les besoins du test. La grande force du Victus 16 est néanmoins d’être un modèle relativement discret sur le plan de la dissipation. En jeu sur Cyberpunk 2077 ou The Medium, le bruit des ventilateurs ne nous a jamais vraiment dérangé. Sans se laisser oublier, ces derniers ne sont jamais assourdissants. Une qualité rare sur PC portable gaming, qui est toutefois due en partie au choix des composants. Le Core i5 est moins sensible à la chauffe qu’un gros Core i7 ou i9 — et de la même manière, la RTX 3060 95 W ne monte jamais trop haut en température. Après une longue session de jeu sur Cyberpunk, elle n’a pas dépassé la barre des 72 degrés selon HWMonitor.

Pour en voir un peu plus sur la gestion des températures par le Victus 16 et son système de refroidissement, nous avons lancé notre test habituel sur AIDA 64. Nous avons ainsi pu observer comment réagit le processeur d’Intel lors d’une charge à 100% sur une période prolongée. Ce que l’on constate, c’est que le Core i5-11400H ne monte jamais très haut en fréquences. En début de test, l’ensemble de ses 6 cœurs oscillait entre 3,3 et 3,5 GHz sans jamais aller au-delà. Par conséquent, les ventilateurs ne tournaient jamais très vite et les températures restaient toujours raisonnables. Nous n’avons pas dépassé les 77 degrés lors de notre essai, et ce, sur un seul cœur… les autres étant beaucoup plus « frais ».

Ces observations tendent à confirmer nos premières impressions : le système de dissipation est efficace, mais il est surtout aidé par des composants, et notamment un processeur, qui globalement chauffent peu. Une bonne chose sur le papier, mais qui peut aussi laisser penser que le Core i5-11400H est bridé sur le Victus 16. Voyons voir comment il se mesure à ses camarades.

Sur CineBench R23, la puce Tiger Lake-H ne dépasse pas les 8281 points en multi-core, contre 1417 points en single-core. Des scores honnêtes pour cette puce équipée pour rappel de 6 cœurs et 12 threads. À titre de comparaison, le Ryzen 5 5600H (6 cœurs et 12 threads lui aussi) totalise 1342 points en single-core et mais grimpe à 9439 points en multi-core. Si l’on monte en gamme, le Core i7-11800H (8 cœurs / 16 threads) installé sur l’Alienware x17 R1 cumulait pour sa part 1509 points en single-core et 13991 points en multi-core ; tandis que le Ryzen 7 5800H (8 cœurs / 16 threads) du Dell G15 glanait de son côté 11324 points en multi-core et 1407 points en single-core.

Terminons en évoquant les performances de notre Victus 16 sur 3D Mark Time Spy Extreme, que nous utilisons pour comparer tous les laptops gaming qui passent entre nos mains. Sur ce benchmark, le tandem Core i5-11400H / RTX 3060 (95 W) cumule 3746 points en score global, tandis qu’on atteint 3764 points en score graphique. Avant de passer à la suite, un point rapide sur les excellentes performances du SSD choisi par HP pour le Victus 16. Sur CrystalDiskMark, ce dernier monte à 6501,13 Mo par seconde en lecture et 3912,67 Mo/s en écriture. Nous avons donc affaire à du stockage vraiment réactif.

Autonomie : 5 à 6 heures avant de rendre les armes

Le Victus 16 se contente d’une « petite » batterie de 70 Wh pour rester opérationnel lorsqu’il n’est pas branché… et n’y allons pas par quatre chemins, ce n’est pas un appareil très endurant. Comme la plupart de ses concurrents directs, l’engin en est réduit à une autonomie plutôt minimaliste. Un mal auquel nous sommes habitués sur les PC portables gaming, même si certains modèles misent sur des modes iGPU (qui ont pour effet de couper l’alimentation du GPU dédié au profit de la partie graphique intégrée au processeur), souvent très efficaces pour gagner quelques heures d’utilisation sur batterie. Ce type de solution n’est malheureusement pas proposé par la suite logiciel de HP sur le Victus.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous en arrivons donc à une autonomie comprise entre 5 et 6 heures en utilisation courante, mêlant navigation web, bureautique et lecture multimédia ponctuelle. En lecture vidéo sur Amazon Prime Video (via Edge), avec la luminosité de l’écran à 100% (quasi indispensable pour y voir quelque chose sur le Victus 16 dans une pièce bien éclairée), un casque branché, le rétroéclairage du clavier coupé, le mode silencieux activé depuis l’outil Omen Gaming Hub, et les paramètres d’alimentation de Windows 11 sur l’économie d’énergie, nous sommes passé de 85% de batterie à 0% en un tout petit peu plus de 4 heures. Pour un PC portable gaming, cette autonomie n’est pas catastrophique, mais HP ne fait pas d’efforts particuliers ici.

La recharge se fait pour sa part à l’aide d’un bloc relativement compact de 200 W. Il permet de regagner pratiquement 50% de batterie en 45 minutes sur secteur. L’autonomie complète n’est toutefois recouvrée qu’au bout de deux heures de charge. Rien d’exceptionnel donc. Nous sommes dans les valeurs moyennes pour ce type d’appareils.

Audio : juste ce qu’il faut, mais rien de plus

Côté audio, HP fait le minimum. On retrouve, comme sur la plupart des modèles de la concurrence, deux minuscules haut-parleurs logés sous le châssis. Le volume maximal est suffisant pour couvrir le bruit des ventilateurs en jeu et entendre quelque chose à ce qu’il se passe… mais c’est à peu près tout. La netteté n’est pas au rendez-vous passé un certain volume, les aigus sont braillards et les graves absents. Ces haut-parleurs s’avèrent pratiques en dépannage, mais il ne faut clairement pas en attendre plus.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La prise casque est heureusement de meilleure facture, comme souvent. Sans être exceptionnelle, la qualité audio qu’elle propose est convaincante pour jouer avec un bon niveau d’immersion sonore. On n’en demande après tout pas plus.

Prix : comment se place le Victus 16 face à ses concurrents ?

Proposé à un tarif recommandé de 1399 euros, notre configuration du Victus 16 (Core i5, 16 Go de RAM, RTX 3060 et 512 Go de SSD) se place pile en face du Dell G15 2021 et du ASUS TUF Gaming A15 2021 sur le plan tarifaire.

Disponible elle aussi à 1399 euros, la configuration équivalente du Dell G15 regroupe pour sa part un gros Ryzen 7 5800H, 16 Go de RAM et une RTX 3060. Par rapport au Victus, on gagne alors un écran Full HD / 120 Hz mieux calibré et un peu en puissance de calcul CPU, tandis que les performances en jeu restent globalement comparables. Le Dell G15 profite aussi d’un design plus audacieux, inspiré par les derniers châssis d’Alienware, filiale de Dell.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Légèrement plus cher et globalement aussi puissant à configuration équivalente, le TUF Gaming A15 2021 dispose pour sa part d’une bien meilleure autonomie (tutoyant les 10 heures en mode iGPU) et d’un clavier nettement plus convaincant. Un double argument qui pourrait taper dans l’œil de nombreux utilisateurs.

Notez par contre que les différents constructeurs de laptop ont pratiquement tous renouvelé leurs gammes de PC portables à l’occasion du CES 2022. Si vous souhaitez une machine équipée des derniers processeurs d’Intel (Alder Lake) et AMD (Zen 3+), attendre un peu avant de passer à la caisse pourrait être une bonne idée.

HP Victus 16, l’avis de Clubic :

Avec son Victus 16, HP se repositionne efficacement sur l’entrée de gamme avec une machine performante en 1080p et globalement convaincante. Plus attrayant que les PC portables de l’ancienne gamme Pavilion Gaming, l’engin manque toutefois d’un petit quelque chose pour marquer vraiment les esprits. Son design n’a rien d’original, son écran 1080p ne nous a pas convaincus, et l’on souffre aussi d’un clavier peu confortable en jeu. Autant de domaines sur lesquels HP devra faire mieux en 2022 avec les prochaines moutures d’un produit qui jette néanmoins de bonnes bases pour la gamme Victus, et qui permet à HP de se remettre sur les rails auprès des « petits » budgets.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Reste qu’en dépit de ses quelques défauts, le Victus 16 permet une bonne expérience de jeu en Full HD… avec en prime une ventilation qui sait rester discrète et des températures maîtrisées. Son placement tarifaire compétitif joue aussi en sa faveur. L’appareil peut ainsi constituer un très bon premier PC portable gaming pour un jeune joueur, à condition toutefois de le trouver à un bon prix. En effet, la concurrence reste rude à moins de 1500 euros, avec des modèles concurrents tout aussi convaincants et parfois légèrement mieux équilibrés en matière de fiche technique.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Imparfait mais convaincant, le Victus 16 n’a rien d’un PC portable gamer coup de cœur. Il est plutôt l’archétype de l’achat raisonnable, effectué après avoir jaugé les qualités et les défauts d’un produit qui n’en manque pas. Proposé dès 1000 euros, l’appareil redonne du peps à l’entrée de gamme gaming de HP, mais fait forcément des compromis pour être attractif. Si vous le trouvez à un bon prix, il s’agit néanmoins d’une bonne pioche.

Les plus
  • Niveau de performance satisfaisant en 1080p
  • Machine relativement silencieuse
  • Placement tarifaire honnête
  • Connectique idoine pour l’usage visé
Les moins
  • Le design basique
  • Écran Full HD / 144 Hz globalement décevant
  • Clavier peu agréable en jeu
  • Pas d’identification biométrique, pas de Thunderbolt 4
Sous-notes
Design
7
Écran
6
Performances
8
Autonomie
6
Prix
8
Meilleurs prix