Régulièrement mis à jour chez Lenovo, le Legion 5 se décline en une multitude de configurations, dont les toutes dernières ont été annoncées au CES 2022. AMD nous a fait parvenir l’un de ses modèles préférés… et pour cause, il est entièrement à ses couleurs, avec un processeur Ryzen 7 5800H (que l’on connait maintenant fort bien), et surtout une Radeon RX 6600M, disponible depuis l’été dernier. Nous avons passé deux semaines en compagnie de ce PC portable gamer, voici nos impressions.
- Châssis et design convaincants
- Chauffe correctement maîtrisée
- Écran 1080p / 165 Hz bien calibré
- Clavier réussi
- La Radeon RX 6600M et ses limites en ray tracing
- Pas de lecteur d’empreintes ou de reconnaissance faciale
- Mauvaise webcam
- Autonomie faiblarde
Lancé à l’automne 2021, le Lenovo Legion 5 qu’AMD nous a fait parvenir est encore récent. Il sera néanmoins remplacé courant février par une nouvelle version reprenant peu ou prou les mêmes spécifications techniques, mais avec un processeur AMD Ryzen de 6ème génération (gravé en 6 nm, sous architecture Zen 3+), et de la mémoire vive en DDR5. Sur notre modèle de prêt, nous sommes toujours pourvus d’un Ryzen 7 de 5ème génération, gravé en 7 nm et basé sur le design Zen 3. Ce puissant CPU a été largement diffusé sur les PC portables gaming et hautes performances de l’année 2021, c’est donc sans surprise qu’on le retrouve sur notre Legion 5.
Suivant la configuration que l’on choisit pour lui, l’appareil se place sur l’entrée ou le milieu de gamme de Lenovo. Notre modèle de prêt occupe pour sa part le milieu de gamme du constructeur chinois avec une configuration équilibrée, visant néanmoins un bon rapport équipement / prix. Voici la fiche technique complète de cette unité de test :
Fiche technique Lenovo Legion 5 15ACH6A
Processeur | AMD Ryzen 7 5800H |
Taille de la mémoire | 16b |
Carte graphique | AMD Radeon RX 6600M |
Mémoire vidéo | 8Go |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 165Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | AMD Ryzen 7 5800H |
Type de processeur | 8 coeurs / 16 threads |
Fréquence du processeur | 4.4GHz |
Finesse de gravure | 7nm |
Taille de la mémoire | 16b |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200MHz |
Nombre de barrettes | 2 |
Carte graphique | AMD Radeon RX 6600M |
Mémoire vidéo | 8Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 165Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED |
Résolution d'écran | Full HD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 512 Go |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (libre), M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | Jack 3,5mm Femelle Stéréo, DisplayPort USB Type C, HDMI 2.1, USB 3.0, USB 3.2, USB 3.2 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.1 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 25.75mm |
Longueur | 362.56mm |
Largeur | 260.61mm |
Poids | 2.4kg |
Le modèle que nous avons reçu en prêt est proposé aux environs de 1600 euros en fonction des revendeurs. Une version légèrement mieux équipée regroupant la même configuration, mais avec 32 Go de RAM et 1 To de SSD existe également pour un tarif avoisinant ici les 1700 euros. Notez qu’il est aussi possible de retrouver le même appareil, avec cette fois une RTX 3060 aux commandes de la partie graphique. Son prix tutoie alors les 1800 euros. Voyons justement comment notre Radeon RX 6600M, censée approcher les performances d’une RTX 2070 MaxQ, rivalise avec la RTX 3060 de Nvidia.
Design : un modèle de sobriété, taillé pour les joueurs discrets
362,56 x 260,61 x 25.75 mm pour 2,4 kg, ce sont les mensurations du Lenovo Legion 5. L’appareil est un peu plus volumineux et légèrement moins lourd que son grand frère le Legion 5 Pro (testé sur Clubic il y a quelques mois). Cela dit, on voit bien que les deux engins appartiennent à la même fratrie, ils partagent des lignes communes et leur dégaine est globalement semblable à quelques détails près.
Le design du Legion 5 est néanmoins un peu plus rudimentaire que celui du Legion 5 Pro, plus haut de gamme et profitant d’une minutie plus marquée sur le plan de l’assemblage. Notre unité de test n’en reste pas moins très sobre. L’appareil profite d’une belle prestance lorsqu’on le pose sur son bureau. Ces dernières années, Lenovo a réussi à conférer un vrai look à ses machines pour joueurs. Elles profitent d’une signature visuelle bien à elles sur le marché : on ne confond pas facilement un laptop gaming Lenovo avec celui d’une autre marque.
De par son prix un peu plus abordable, le Legion 5 se contente pour son châssis de matériaux relativement basiques. Comprenez qu’on fait ici l’impasse sur les alliages sophistiqués et l’aluminium laisse dans l’ensemble sa place au plastique. C’est un peu moins classieux, c’est vrai, mais les plastiques utilisés par Lenovo sont de très bonne facture : ils sont épais, solides et font vraiment bonne impression dès la première prise en main. Du moins à une exception : le cadre de l’écran se montre beaucoup trop souple. La crainte d’un mauvais choc nous a accompagnés tout au long de notre essai.
Côté charnière, Lenovo fait le choix de ne pas chercher à la dissimuler : elle adopte un aspect transversal et fait partie intégrante du design. Même idée pour les grilles d’aération qui sont elles aussi très visibles, presque mises en évidence — comme pour donner un côté agressif au Legion 5. De profil, l’appareil se démarque enfin par une silhouette vaguement « désaxée » : on a l’impression que l’écran et la base du châssis sont ni plus ni moins que deux plaques de tailles différentes posées l’une sur l’autre et rattachées par une charnière légèrement proéminente. Un parti pris esthétique plutôt sympathique selon nous, d’autant que l’ensemble inspire confiance en termes de robustesse.
On pourra aussi saluer l’ouverture du capot, et ce pour une raison toute simple et pourtant tellement plaisante : elle peut se faire d’une main seulement — signe d’une bonne répartition des poids. Au fond, ce n’est qu’un détail, mais ne pas avoir besoin de tenir la partie clavier quand on déploie l’écran est un vrai confort au quotidien. Dans la même idée, il est aussi possible d’incliner l’écran complètement à plat vers l’arrière. Ce n’est pas le cas sur toutes les machines… et force est d’admettre que c’est pourtant pratique, en tout cas ponctuellement.
Autre confort très appréciable au quotidien : le clavier. Lenovo nous a habitués à de très bons claviers sur ses PC portables, qu’il s’agisse d’ultraportables ou de PC gaming. Ici la course est courte, mais suffisante pour être confortable, et le retour est très ferme… presque tonique.
Chaque touche clique très distinctement. Cela donne à l’utilisateur un feed-back sympathique lors de la saisie. On apprécie aussi le fait que le clavier soit silencieux dans l’ensemble. Il est aussi précis, très précis, grâce à ses touches bien espacées permettant une frappe rapide. Compte tenu du format 15 pouces de l’appareil, Lenovo peut aussi se permettre d’ajouter un pavé numérique. Ce dernier a pour avantage d’être très bien intégré : il ne décale pas trop le reste du clavier vers la gauche. Globalement, la prise en mains de ce clavier est instantanée : pas besoin de s’habituer à lui — on est à l’aise dessus dès les premiers instants… et ça c’est bien. Parole de rédacteur : on passe nos journées à écrire, vous pouvez nous croire.
Beaucoup plus accessoirement, mentionnons que si ce (très bon) clavier est bien rétroéclairé, il ne profite pas de touches RGB comme certains appareils plus haut de gamme. Probablement pour réduire un peu les coûts, Lenovo se limite au blanc uniquement, réglable sur deux niveaux d’intensité lumineuse. Est-ce un problème ? Ça le sera seulement si vous aimez les effets de couleurs tapageurs que les machines gaming se plaisent à arborer depuis quelques années.
Plus important, parlons du trackpad. Bien qu’un peu trop petit à notre goût, ce dernier est étonnamment très agréable et précis… c’est rare. Pour une fois, on a pas l’impression d’utiliser une souris au rabais quand on fait appel à lui. La surface de glisse est réduite, certes, mais l’ensemble de cette surface est cliquable et surtout confortable. Parfait quand on utilise l’appareil en bureautique ou en navigation web, par exemple, sans avoir de souris externe.
Attention par contre à la qualité piteuse de la webcam. Le Legion 5 se contente d’un mauvais capteur 720p qui ne marque clairement pas les esprits. Sa netteté est aux abonnées absentes et les couleurs restituées sont fadasses au possible. On utilisera vraiment cette webcam juste en dépannage. Faute de capteurs, cette dernière n’est d’ailleurs pas compatible avec la reconnaissance faciale via Windows Hello. On regrette aussi l’absence de capteur d’empreintes digitales sur le Legion 5, ce qui nous force à une connexion à l’ancienne lors de l’ouverture de session : la saisie d’un mot de passe ou d’un code PIN est obligatoire.
Côté connectique, le Legion 5 est par contre bien loti. On profite ici d’une belle abondance de ports USB-A classiques, ce qui est toujours bon à prendre. En tout, l’engin regroupe un port HDMI 2.1, deux ports USB-C 3.2 Gen 2 (prenant en charge l’alimentation et l’affichage), quatre ports USB-A 3.0, une entrée réseau RJ45 et une prise jack 3,5 mm. Tout le nécessaire est donc à portée de doigts (même si la majorité des ports est installée à l’arrière du châssis, derrière l’écran). Dommage que Lenovo n’ait pas jugé bon d’ajouter en prime un lecteur de cartes SD. Présent entre autres sur sur le HP Victus 16 (testé ici), il s’avère très pertinent chez les utilisateurs ayant une visée plus créative avec leur PC.
Un point sur le démontage avant de passer à la suite. En la matière, le Lenovo Legion 5 est bien pensé. Le démontage se fait de manière très classique en retirant une dizaine de vis cruciformes. On peut alors enlever la plaque inférieure du châssis, en plastique, pour accéder aux composants. L’occasion de découvrir une batterie que l’on peut remplacer très facilement. Même chose pour la RAM (deux barrettes de DDR4 au format SO-DIMM), et le SSD M.2. Notons à ce propos qu’un emplacement M.2 NVMe est laissé vacant sur certaines configurations, une occasion rêvée d’ajouter du stockage en quelques minutes seulement, avec en prime la perspective d’une configuration en RAID si vous le souhaitez.
Écran : une dalle moyenne, mais bien calibrée
Le Legion 5 s’équipe d’un écran IPS Full HD de 15,6 pouces, compatible AMD FreeSync et capable de monter à une fréquence de 165 Hz. Armés de notre sonde et du logiciel de mesures Calman Ultimate, nous avons pu en savoir plus sur cette dalle. On apprend tout d’abord qu’il s’agit d’un panneau LCD fabriqué par le groupe chinois BOE Technology. Les valeurs mesurées par nos soins dessinent les contours d’un écran de qualité moyenne, mais qui a profité d’une calibration d’usine soignée.
On relève ainsi un DeltaE parfait, estimé par notre sonde à 2,6. Idéalement, le DeltaE doit être égal ou inférieur à 3 pour permettre de restituer des couleurs très proches de la réalité. Nous y sommes : ici l’écart entre les couleurs voulues et celles restituées par l’écran est indécelable à l’œil humain, nous héritons donc d’une chouette précision colorimétrique pour un produit de ce type. Cette première bonne impression se confirme sur le plan de la température de l’écran, mesurée à 6335 kelvins. Nous ne sommes pas tout à fait au niveau des 6500 kelvins du standard vidéo, mais l’on s’en rapproche. Les couleurs apparaissent donc légèrement trop chaudes, mais seuls les utilisateurs les plus pointilleux trouveront à redire.
La couverture colorimétrique proposée par ce panneau IPS est également satisfaisante, avec une prise en charge du spectre sRGB s’élevant à 97,6%. Sans surprise sur ce type d’écran, les gamuts DCI-P3 et Adobe RGB sont beaucoup moins bien couverts : seulement 74,1% et 73,5%, respectivement. C’était attendu, nous sommes sur des valeurs très classiques pour un PC portable gaming. Les espaces colorimétriques DCI-P3 et Adobe RGB sont habituellement couverts à 100% sur les machines à vocation résolument créative. Ce n’est pas l’aspiration première de notre Legion 5.
L’écran de l’appareil n’est toutefois pas exempt de défauts. En l’occurrence ils sont à chercher du côté de la luminosité et du contraste… où, clairement, le tandem BOE / Lenovo aurait pu faire mieux. On relève ainsi une luminance classique limitée à seulement 267,3 cd/m2, ce qui n’a vraiment rien d’exceptionnel, d’autant qu’on ne dépasse pas les 321,3 cd/m2 en pic de luminance. Sans être catastrophique, la luminosité de notre dalle LCD IPS est perfectible. Heureusement, le traitement anti-reflet de l’écran lui permet de rester parfaitement lisible dans l’essentiel des contextes d’utilisation. Comme évoqué juste au-dessus, le contraste n’est pas non plus à la fête, avec un ratio réduit à 1126:1. Il s’agit d’une valeur assez basse, inférieure à ce que proposent certains modèles de la concurrence à tarifs similaires.
Dans l’ensemble, et pour la vaste majorité des utilisateurs, la qualité d’affichage proposée par le Lenovo Legion 5 reste néanmoins très correcte. Il ne s’agit pas de la meilleure dalle à être passée sous notre sonde, mais le soin apporté à la calibration — et la fréquence de rafraîchissement 165 Hz — permettent de lui sortir les fesses des orties. Notons par contre que Lenovo ne fait pas d’effort particulier pour réduire la taille des bordures autour de cet écran. Le choix d’un ratio 16:9 classique (en lieu et place du 16:10 utilisé par exemple sur le Legion 5 Pro) induit la présence de larges bandes noires au-dessus et en dessous de la dalle.
Performances : une configuration AMD jusqu’au bout des ongles
Nous l’avons dit en début de test, dans cette configuration, le Legion 5 est un pur-sang AMD. La configuration qui nous a été envoyée en prêt combine ainsi un processeur AMD Ryzen 7 5800H (8 cœurs / 16 threads cadencés entre 3,2 et 4,4 GHz, Cache 16 Mo, 45 de TDP) et une carte graphique dédiée AMD Radeon RX 6600M comprenant 8 Go de GDDR6. Basée sur l’architecture RDNA 2 (qui anime aussi les PlayStation 5 et Xbox Series S / X), et gravée en 7nm par le taïwanais TSMC, cette puce GPU est installée depuis quelques mois sur le milieu de gamme d’AMD. Elle a l’ambition de rivaliser avec la RTX 3060 de Nvidia pour du gaming en 1080p. Voyons ce qu’il en est…
Commençons par les performances que nous avons pu observer en jeu sur Cyberpunk 2077 et The Medium, deux titres gourmands en ressources que nous utilisons pour tester tous les laptops gaming que nous recevons en test. En 1080p (définition native de notre Legion 5), avec l’ensemble des réglages en ultra, et le ray tracing actif, nous obtenions un framerate fatigué ne dépassant pas les 20-25 FPS : normal, on ne peut pas profiter de la technologie DLSS pour composer l’insolente gourmandise du ray tracing. Et à ce stade, Cyberpunk 2077 ne propose pas la technologie FidelityFX Super Resolution mise au point par AMD pour concurrencer le DLSS de Nvidia… c’est bien dommage. Pour jouer au titre de CD Projekt Red dans de bonnes conditions sur la RX 6600M, nous avons été contraints de couper le ray-tracing. Nous obtenions alors 40 à 50 FPS en moyenne en maintenant le reste des détails et effets au niveau le plus élevé. Correct, mais pas sensationnel.
The Medium est pour sa part compatible avec FidelityFX. En 1080p, avec l’ensemble des réglages poussés à fond, le ray tracing actif (mais pas en ultra) et le suréchantillonnage FidelityFX à 100%, nous obtenions tout juste 30 FPS, avec de grosses pertes de fluidité lors des séquences en écran scindé, propre au jeu et très (trop…) demandeuses en ressources. Pour passer à un framerate convenable (50 FPS en moyenne), nous avons dû, là aussi, nous serrer un peu la ceinture sur les réglages : couper le ray tracing et passer sur un préréglage élevé.
Notre impression sur la Radeon RX 6600M est la suivante : cette petite carte est performante en 1080p mais elle ne fait pas un aussi bon travail que la RTX 3060 mobile lorsque le ray tracing est activé. On regrette aussi que la technologie FidelityFX, bien qu’appréciable, ne soit pas aussi efficace que le DLSS pour améliorer les performances tout en préservant la qualité visuelle. Nul doute qu’AMD réussira à perfectionner sa technologie avec le temps, mais Nvidia risque fort de garder une longueur d’avance avec la sienne. Une technologie DLSS exploitée et améliorée depuis plusieurs années maintenant, basée sur l’IA, et prise en charge par plus de jeux.
Cela étant, en benchmark, notre petite Radeon RX 6600M ne démérite pas. Sur 3D Mark Time Spy Extreme, elle obtient 3936 points en score graphique. À titre de comparaison, la RTX 3060 95W du HP Victus 16 (testé sur Clubic) glanait 3764 points sur le même outil. Avec un TGP de 125 W, la RTX 3060 de l’Alienware M15 R5 Ryzen Edition parvenait par contre à faire mieux avec un score de 4106 points.
Côté CPU, le Ryzen 7 5800H, que l’on connait bien, fait une nouvelle fois du bon travail. Sur CineBench R23, le processeur cumule 12988 points en multi-core contre 1428 points en calcul single-core. Il reste néanmoins quelques encablures derrière le Core i7-11800H (8 cœurs / 16 threads lui aussi) installé sur l’Alienware x17 R1, qui glanait pour sa part 1509 points en single-core et 13991 points en multi-core. On notera quand même qu’il s’agit d’un processeur légèrement plus récent, et que nous avons testé sur un PC portable mieux équipé en termes de dissipation que notre Legion 5. De quoi expliquer l’écart de résultat.
La puce CPU d’AMD parvient quoi qu’il en soit à offrir une bonne efficacité énergétique en calcul intensif. Il faut aussi dire que s’il est classique, le système de refroidissement proposé par le Legion 5 est au point. Sous AIDA 64, lors d’un test de stabilité système permettant de pousser à 100% la charge sur l’ensemble des cœurs du processeur, pendant une période prolongée, nous avons pu constater une bonne tenue des fréquences et des températures globalement très raisonnables sur le Ryzen 7 5800H.
Durant toute la durée de ce stress test, nous n’avons pas dépassé les 85 degrés sur le processeur d’AMD, tandis que ses cœurs se maintenaient entre 4,00 et 4,10 GHz. Dans ces conditions, aucun problème de thermal throttling n’était à déplorer. Le Ryzen 7 pouvait donc donner de la voix sans être bridé.
Le bilan est donc très satisfaisant côté CPU, d’autant que le souffle de la ventilation restait contenu : le Lenovo Legion 5 est sans conteste l’un des PC portables gaming les plus silencieux que nous ayons testés ces derniers mois. Un excellent point. Notons enfin que la gestion des différents modes de performance est fort pratique sur l’appareil. Le raccourci Fn+Q permet en effet de jongler entre trois modes : silencieux, automatique et performances. Un voyant tricolore situé sur la touche de mise sous tension permet quant à lui d’indiquer rapidement à l’utilisateur quel mode est actif. Simple et efficace.
Dernier point avant de passer à la suite : les performances du stockage. Difficile sur ce point de prendre le Legion 5 en défaut, son SSD M.2 de 512 Go affiche des vitesses de transferts que nous avons mesurés à 3611,05 Mo/s en lecture et 3076,88 Mo/s en écriture. Ces valeurs le positionnent dans la partie haute du classement pour un laptop gaming de 2021.
Autonomie : n’oubliez pas le chargeur…
Pour cette configuration qui combine un AMD Ryzen 7 et une Radeon RX 6600M, le Legion 5 est équipé d’une batterie de 80 Wh. Dans la moyenne de ce que l’on trouve sur les autres PC portables gaming question capacité, cette dernière n’atteint toutefois pas les 100 Wh que l’on peut trouver au maximum sur laptop. Une « lacune » habituelle à laquelle il faut ajouter l’impact des composants performants présents sur l’appareil. Ainsi, et comme de nombreux autres produits concurrents, le laptop de Lenovo n’est pas une vedette sur la question de l’autonomie. En clair, il ne permet pas de tenir toute une journée de travail sur batterie : on est contraints d’aller chercher le chargeur au bout de quelques heures seulement.
Dans un contexte d’utilisation courante, mêlant bureautique, navigation web soutenue et lecture multimédia, le Legion 5 parvient à tenir un peu moins de 6 heures sur batterie avant de rendre les armes. En lecture vidéo sur Amazon Prime Video, avec la luminosité de l’écran à 100%, un casque branché, le rétroéclairage du clavier coupé et le mode silencieux actif, on se limite cette fois à 5 heures d’autonomie environ avant de chercher une prise secteur.
On a vu pire, mais on a aussi vu mieux… y compris sur laptop gaming grâce aux modes iGPU proposés par certains modèles. Une solution qui permet de couper automatiquement, ou manuellement, la carte graphique dédiée au profit de la partie graphique intégrée au processeur, infiniment moins gourmande en énergie. Un mode que l’utilitaire Lenovo Vantage ne propose pas sur le Legion 5.
Pour ce qui est de la recharge, elle se fait à l’aide d’un gros bloc secteur de 300 W (environ 19 x 9,5 x 2,5 cm). Encombrant et lourd, il permet de recharger la batterie à 100% en un peu moins de deux heures lorsqu’elle est intégralement déchargée. Du moins lorsque la recharge rapide est activée depuis les réglages de l’application Lenovo Vantage.
Audio : business as usual
Sur la partie audio, le Legion 5 ne se démarque absolument pas de la vaste majorité des PC portables. Comprenez par-là que la qualité de ses haut-parleurs est tout simplement médiocre, avec un son très axé sur les médiums, des aigus braillards au possible et une absence magistrale de graves. Si leur volume maximum est suffisant pour couvrir le bruit des ventilateurs en jeu, par exemple, on ne recommande leur utilisation qu’en dépannage.
Comme à chaque fois ou presque, la sortie casque est par contre valable, avec un signal puissant et précis. C’est la moindre des choses, mais une fois qu’on branche un casque, tout s’arrange : l’immersion en jeu est bonne.
Prix : un appareil peu trop cher pour son propre bien
Le Lenovo Legion 5 est une bonne machine, mais ses concurrents… sont légion. En effet, les propositions à 1500-1600 euros ne manquent pas et l’appareil doit aussi composer avec la concurrence de machines aussi performantes et moins coûteuses.
On pense par exemple au HP Victus 16. Testé par nos soins en janvier, ce modèle propose une expérience de jeu globalement meilleure en 1080p grâce à sa RTX 3060. Pour un prix avoisinant plutôt les 1400-1500 euros en fonction des revendeurs et des périodes, il offre une meilleure prise en charge du ray tracing et une fluidité souvent plus importante grâce au DLSS. Deux points sur lesquels la Radeon RX 6600M de notre configuration de prêt ne peut pas rivaliser autant qu’elle le voudrait.
Globalement, le Legion 5 garde toutefois l’avantage grâce à un design plus soigné, une qualité d’assemblage plus méticuleuse, un clavier nettement plus convaincant et surtout une meilleure expérience d’affichage. De quoi expliquer les 1600 euros demandés pour notre configuration de test. Un tarif qui reste un tantinet trop élevé d’après nous, mais que les promotions, régulières sur ce produit, permettent occasionnellement de raboter.
Avec sa configuration AMD pur jus, le Legion 5 et son tandem Ryzen 7 / Radeon RX 6600M parviennent à délivrer des performances honnêtes en 1080p, mais pas tonitruantes non plus. Suffisante pour nous laisser jouer aux derniers triple A, cette configuration ne nous permet malheureusement pas d’en profiter dans les mêmes conditions qu’avec la RTX 3060 mobile concurrente. Car si la puissance de calcul GPU est globalement équivalente entre les deux cartes, la puce Radeon d’AMD ne permet pas une gestion du ray tracing aussi avancée. En d’autres termes, si les jolis effets popularisés par Nvidia sont réellement importants pour vous, la Radeon RX 6600M du Legion 5 pourrait vous décevoir.
Le Legion 5 en lui-même est quoi qu’il en soit un excellent appareil, disposant d’un chouette design, d’une qualité d’affichage satisfaisante et d’un système de dissipation convaincant. Sa qualité de conception et d’assemblage est également appréciable pour une machine disponible dès 1500-1600 euros. Nous avons aussi beaucoup apprécié le soin réservé à son clavier, agréable aussi bien au quotidien qu’en jeu.
- Châssis et design convaincants
- Chauffe correctement maîtrisée
- Écran 1080p / 165 Hz bien calibré
- Clavier réussi
- La Radeon RX 6600M et ses limites en ray tracing
- Pas de lecteur d’empreintes ou de reconnaissance faciale
- Mauvaise webcam
- Autonomie faiblarde