Asus UX305, un ultrabook séduisant à moins de 600 euros

Frédéric Cuvelier
Publié le 02 février 2015 à 17h13
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Entre les ultrabooks et Asus, l'histoire commence à durer. La gamme Zenbook est désormais très étoffée, avec des modèles dont les tarifs couvrent un large spectre. La preuve avec cet UX305, dont le ticket de départ est inférieur à 600 euros.

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Il fut une époque où les ultrabooks étaient réservés à une clientèle fortunée. Aucun de ces portables n'affichait un prix inférieur à 1 000 euros. En ces temps de crise, les ventes n'ont pas décollé. Intel, à l'initiative de cette appellation, s'en est naturellement ému et a appelé de ses vœux l'arrivée sur le marché de modèles à moins de 700 euros. C'était en avril 2012.

Dès lors, certains modèles qualifiés d'ultrabook ont vu le jour, sans pour autant offrir le même niveau de performance, et surtout de finition, que des modèles plus haut de gamme.

Avec le UX305, Asus propose un portable de 13,3 pouces dont la fiche technique se rapproche de celle d'un modèle qui coûtait il y a quelques années près de 1 000 euros. En 2015, le prix affiché sur l'étiquette n'est plus que de 600 euros. Et ça change tout.


Un ultrabook, un vrai

En laissant une certaine latitude quant à l'appellation ultrabook, Intel a ouvert la porte à des modèles certes peu onéreux, mais aussi moins bien finis, utilisant majoritairement du plastique, et faisant la part belle au disque dur plutôt qu'au SSD.

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Le UX305 n'est pas de ceux-là. Sa coque en alliage d'aluminium, tout d'abord, lui confère un style résolument haut de gamme, et lui permet de n'afficher que 1,2 kg sur la balance. Sa très grande finesse (seulement 12,8 mm d'épaisseur, moins que le Yoga 3 Pro) séduit également. Asus a par ailleurs appliqué à la coque de ce portable l'effet d'onde que l'on retrouve depuis le premier Zenbook.

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Vous l'aurez compris, il est très difficile de différencier cet UX305 d'un modèle plus haut de gamme du constructeur, pourtant parfois bien plus cher. Seuls les angles arrondis, et moins anguleux qu'à l'accoutumée, donneront une indication aux plus assidus d'entre vous. Car ce n'est pas le packaging, la pochette et l'adaptateur Ethernet / USB qui vous mettront sur la piste d'un modèle à 600 euros...

Core M, comme muet

Le UX305 d'Asus est le premier ultrabook sans ventilation que nous testons. Même Surface Pro 3, que Microsoft annonçait totalement silencieuse, est pourvu d'un refroidissement actif. Dans la pratique, c'est évidemment agréable, quoiqu'il y ait quelques contreparties inévitables.

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A commencer par une chauffe assez importante au niveau du processeur, sous le châssis de la machine. Et donc potentiellement sur les genoux de l'utilisateur. Juste un souci de confort ? Pas seulement.

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Car qui dit échauffement dit aussi mise en place d'un système de régulation, afin que les températures ne grimpent pas démesurément. Un seuil semble avoir été imposé (pas par Asus selon le constructeur, et donc plutôt par Intel), empêchant ainsi le CPU de dépasser les 65°C d'après nos tests.

Cela implique inévitablement quelques sacrifices au niveau des fréquences de fonctionnement du processeur Core M 5Y10 qu'abrite cette machine. Lui qui fonctionne entre 800 et 2 000 MHz ne tient cette dernière fréquence que si la température reste maintenue sous le seuil déterminé. A moins de l'utiliser par -10°C, cela se traduit par un abaissement de fréquence rapide.

Un phénomène à relativiser toutefois, car il n'est observé qu'en cas d'un usage intensif du CPU, durant une durée assez longue. Sauf à faire du montage vidéo sur votre ultrabook, vous ne devriez donc pas être gêné par cette limitation. Et c'est d'autant plus vrai que le processeur revient rapidement à des températures bien plus basses (autour de 40°C). Sans ventilation, c'est assez impressionnant, et la coque composée en partie d'aluminium de cet UX305 n'y est sans doute pas pour rien.

Un Core M toujours en révision E0

En revanche, nous espérons qu'Asus prendra soin, comme il nous l'a indiqué, d'utiliser des Core M 5Y10c (stepping F) dans ses versions commerciales. Car notre exemplaire de test, doté d'une puce stepping E0, a montré la même anomalie que celle que nous observions lors du test du Yoga 3 Pro de Lenovo : lorsque le PC est placé en mode Economie d'énergie (ce qui est légitime pour un PC très nomade), la fréquence du processeur ne peut dépasser sa valeur la plus basse (800 MHz ici), même en charge. Du moins lorsqu'un seul cœur est sollicité.

Dès lors que les deux cœurs du processeur sont au travail, le comportement redevient classique, et la nécessaire montée en fréquence s'opère bien. Un bug qui pourrait expliquer le changement très rapide du stepping des Core M...

Une fiche technique qui tient la route, mais deux faiblesses

Pour accompagner ce processeur, Asus a opté pour 4 Go de mémoire vive de type DDR3-1600. Suffisant pour la plupart d'entre vous en usage bureautique, mais certains auraient probablement eu dans l'idée de faire évoluer cette machine vers un total plus confortable de 8 Go. Hélas, Asus a choisi de souder sa RAM à la carte-mère, ce qui empêche toute upgrade. Bien dommage, d'autant que pour bénéficier d'un modèle doté de 8 Go de mémoire vive, il faut débourser 900 euros. Soit 50% de plus...

Ceux qui auraient aimé changer la mémoire vive voudront peut-être augmenter la capacité du SSD SanDisk fourni par Asus. Cette fois, l'opération est possible, si vous disposez d'un tournevis Torx 5 et si vous mettez la main sur un SSD au format M.2. Cela demande quelques efforts, mais probablement pas les 150 euros supplémentaires réclamés par le constructeur.

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Par ailleurs, pour ceux qui seraient à la recherche d'espace, Asus offre 16 Go de stockage dans son cloud. C'est peu, surtout quand on sait qu'un OneDrive offre gratuitement 15 Go. Et si on ajoute que l'interface proposée par Asus n'est pas des plus pratiques, on passera probablement par un autre service pour étendre son stockage.

Le reste de la fiche technique est irréprochable : trois ports USB 3.0, un connecteur mini-HDMI, lecteur de cartes SDXC, Wi-Fi 802.11ac, Bluetooth 4.0... Rien de fondamental ne manque à cette machine, même si l'on aimerait qu'Asus se penche un jour sur la qualité des webcams intégrées à leurs portables...

A l'usage

Le clavier de cet ultrabook est dans la lignée de ceux fournis précédemment par Asus. Pas de sacrifice majeur (même si le pavé directionnel et la touche MAJ gauche sont de taille très réduite), un espacement suffisant et même un témoin lumineux sur certains touches.

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Le clavier ne bénéficie pas d'une course folle, mais on s'habitue vite à cette frappe qui n'est, au final, pas désagréable. Beaucoup moins en tous cas que le clic bruyant qui ponctue chacune de vos pressions sur le touchpad. Un dispositif réactif au demeurant, qui bénéficie de belles proportions, et qui ne souffre finalement que de ce bruit un peu trop marqué.

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Au final, l'ergonomie de cet ultrabook est plutôt à son avantage, même si les plus exigeants d'entre vous noteront l'absence d'un rétroéclairage pour le clavier.

L'écran choisi par Asus nous convainc nettement plus. Avoir opté pour une dalle IPS mate affichant sur 1 920 par 1 080 pixels est une excellente idée. D'autant que pour ne rien gâcher, le taux de contraste est très bon (1 060:1), aidé en cela par une luminosité très satisfaisante (383 cd/m²), mais aussi des noirs pas trop délavés (0,35 cd/m²). Le tout avec une colorimétrie plutôt correcte qui ne souffre d'aucune dominante trop marquée (deltaE de 3,8).

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Les performances


Avec un Core M aux fréquences somme toute modestes, cet UX305 ne brille pas forcément sur les tests les plus poussés, ou encore sur les compressions, sans pour autant être ridicule. En revanche, son SSD se montre particulièrement véloce, et son autonomie est, à l'heure actuelle, ce que nous avons vu de mieux pour un PC.

Petit bémol toutefois : le probable bug du stepping E0 que nous évoquons plus haut jette un petit doute sur ce score. Qu'en sera-t-il lorsque les fréquences passeront de 800 à 2 000 MHz durant notre test d'autonomie ?

Notre avis

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Ne tournons pas autour du pot : avec cet UX305, Asus fait un très joli coup selon nous. Proposer une dalle mate de qualité, affichant du Full HD, un PC complètement silencieux tout en restant assez performant, un design travaillé, une finition exemplaire, une épaisseur et un poids réduits au minimum, une autonomie de presque neuf heures, le tout pour 600 euros, c'est du très beau travail.

Évidemment, ceux qui cherchent un peu plus de puissance seront déçus par l'impossibilité d'augmenter la quantité de mémoire vive, et seuls les plus courageux changeront le support de stockage pour gagner en espace disque. Et les plus exigeants regretteront l'absence du rétroéclairage pour le clavier.

Mais nous sommes persuadés que cette machine devrait trouver sans mal son public et son plus gros défaut réside, selon nous, dans les traces de doigts qui viennent rapidement salir la coque ou le touchpad.

Faut-il pour autant se tourner vers la concurrence ? Pour un prix équivalent, vous avez un Ativ Book 9 Lite de Samsung qui ne fait pas le poids, ou encore l'Aspire V3 d'Acer. Ce dernier est plus performant (Core i5, 8 Go de RAM), mais moins fin, plus lourd, moins bien fini et sans doute moins endurant. Bref, à l'heure où nous écrivons ces lignes, le UX305 est sans doute l'un, si ce n'est LE portable de ce début d'année.

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Asus UX305

8

Les plus

  • Fin, léger, design attrayant
  • Autonomie / silence
  • Dalle Full HD mate de qualité
  • Prix d'appel très intéressant

Les moins

  • Châssis qui chauffe
  • 4 Go de RAM soudée
  • Clics du touchpad
  • Pas de rétroéclairage

Performances6

Autonomie9

Ergonomie7

Design - Finitions9

Positionnement tarifaire8



Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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