Fujifilm lance le X-T10, qui est au X-T1 ce que l'Olympus OM-D E-M10 fut à l'E-M1. Par rapport à l'hybride haut de gamme maison, il se destine à un public passionné plus large, et pas seulement à des professionnels ou assimilé. Le X-T10 rend ainsi 90 % des prestations d'un X-T1 pour 60 % du prix.
Le X-T10 est pour commencer plus compact et plus léger que le X-T1. On passe de 440 à 380 g avec batterie et carte mémoire. En contrepartie la poignée est moins protubérante mais surtout le boîtier n'est plus « tout temps », il est dépourvu des joints d'étanchéité qui rendent son aîné résistant aux intempéries. À l'instar des hybrides Olympus, ce modèle plus grand public intègre néanmoins un flash escamotable, alors que les modèles plus haut de gamme sont livrés avec un appendice amovible plus encombrant et plus contraignant.
Même viseur mais ergonomie moins avancée
Ce simili-reflex évolue par ailleurs sur le plan ergonomique. Si on retrouve les deux molettes de réglage, le barillet de correction de l'exposition et le barillet de temps d'exposition, ils ne sont plus verrouillés. Mais surtout le barillet de sélection de la sensibilité ISO, l'un des représentants de l'école manuelle à l'ancienne, est remplacé par un barillet de sélection de l'entrainement (rafale, panoramique, etc.). Ce qui concrétise l'approche plus grand public, quitte à ce que ce soit un effet de gamme artificiel.On retrouve le viseur électronique OLED « temps réel » (0,005 s de latence) affichant 1024 x 768 pixels (soit 2,36 millions de points), mais le grossissement passe de 0,77x en équivalent 35 mm, soit l'un des meilleurs du marché, à un modeste 0,62x. Et l'écran LCD est toujours orientable sur l'axe vertical, mais il passe de 1 036 800 à 921 600 points, soit de 720 x 480 à 640 x 480 pixels.
Même capteur mais autofocus amélioré
L'électronique proprement dite n'évolue pas. On retrouve tout particulièrement le réputé capteur X-Trans CMOS II de 16 millions de pixels au format APS-C, avec la disposition « pseudo aléatoire » de la matrice RVB, qui permet de se passer de filtre passe bas et donc de maximiser la netteté sans pour autant entrainer de moiré ou d'artefacts. Associé au processeur EXR II, ce capteur photographie à 6400 ISO en RAW et jusqu'à 51 200 ISO en JPEG, et filme en 1080p à 24, 25, 30, 50 ou 60 i/s.L'autofocus à détection de phase intégré au capteur a été amélioré et bénéficie désormais de 77 collimateurs plus étendus et plus sensibles (de 2,5 à 0,5 IL), ainsi que d'une fonction de détection du regard. Ces améliorations logicielles seront proposées aux possesseurs de X-T1 par le biais d'une mise à jour de firmware.
On retrouve enfin le Wi-Fi, qui permet de télécommander l'appareil depuis un smartphone et de télécharger photos et vidéos.
Ce Fujifilm X-T10 sera disponible en France au mois de juin 2015. Le boîtier nu sera vendu 700 euros, le boîtier accompagné d'un zoom stabilisé XC 16-50 mm f/3,5-5,6 II sera commercialisé 800 euros, ou 1 100 euros avec le zoom stabilisé plus qualitatif XF 18-55 mm f/2,8-4.
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