Microsoft lance officiellement aujourd'hui son outil de productivité et de collaboration en ligne Office 365. Le lancement sera réalisé dans la journée par Steve Ballmer, alors que Google essaie de mettre en avant son alternative Google Apps.
C'est aujourd'hui qu'Office 365 vient officiellement prendre la suite de Business Productivity Online Suite (BPOS). Sur le fonds, on connaît déjà tout ce qu'il y a à savoir sur Office 365. Cette suite, « le meilleur de ce que nous connaissons en terme de productivité, » selon le président de la division Office chez Microsoft, Kurt DelBene, intègre les versions en ligne d'Office 2010, SharePoint, Exchange et Lync. Particulièrement destinée aux petites et moyennes entreprises, la suite logicielle bénéficie, selon l'éditeur, d'une migration facilitée depuis son ancêtre. Les clients BPOS ont d'ailleurs douze mois au maximum pour effectuer la transition.
Quelques incompatibilités logicielles sont à prévoir, selon Microsoft, qui a fait un effort particulier d'information pour aider les administrateurs systèmes. Un processus qui peut inquiéter, tant la somme d'informations confine à la surcharge. Du côté de Microsoft, ce n'est pourtant pas un problème, puisqu'il gèrera lui-même le transfert des comptes au niveau de ses datacenters. Microsoft est particulièrement actif sur l'accompagnement, tentant peut-être de faire oublier qu'il y a à peine quelques jours, BPOS subissait une panne de plusieurs heures, affectant les clients nord-américains.
Et le grand inquiet de l'affaire, c'est évidemment Google, qui propose, avec Google Apps, un écosystème concurrent. Google était considéré comme en avance jusqu'à maintenant, mais l'arrivée d'Office 365 pourrait changer la donne. Le géant du net s'est donc empressé de passer à l'attaque, en publiant sur son blog « 365 raisons de considérer Google Apps ».
Avec quelques comparaisons qui sont plus familières des pratiques de Microsoft dans le grand public, Google compare les deux produits point par point. Avec des arguments qui donnent évidemment toujours l'avantage à Google Apps. Par exemple : « Office 365 est pour les individus. Apps est pour les équipes », « Office 365 est fait pour Microsoft. Apps laisse le choix », ou encore « Office 365 est basé sur le poste de travail. Apps est basé sur le web ». Des arguments qui rappellent même la communication d'Apple sur les systèmes d'exploitation, lorsque Google dénonce « 11 plans de souscription différents, trois éditions et deux niveaux » de service.
Les entreprises décideront évidemment qui de Microsoft ou de Google propose la meilleure solution. En attendant, la guerre de communication, elle, a bien commencé.