Typiquement, la cible de SumUp est constituée de petites entreprises ou de petits marchands qui n'ont pas les moyens de s'équiper d'un lecteur de cartes classique, coûteux à l'achat ou à la location. Concernant la commission prélevée à chaque transaction, elle est alignée sur la concurrence, à 2,75%. En France, la commission interbancaire de paiement, qui détermine ensuite la taxe lors de chaque paiement, est de 0,28% pour les appareils classiques.
SumUp se rémunère donc avec cette commission car le lecteur de carte et l'application (Android et iOS) sont gratuits. Concrètement, l'utilisateur connecte sa banque à son compte SumUp en y déposant une somme plancher de 20 euros. Les transactions sont chiffrées en 128 et 256 bits précise la société.
Un mode de paiement qui a le vent en poupe
Ce genre de technologie surfe sur le succès des smartphones dont les taux de pénétrations sont toujours plus hauts parmi les utilisateurs de mobiles : 51% au Royaume-Uni, 40% en France et 31% en Europe selon l'étude ComScore Mobile Future in Focus 2012, publiée en mars.
iZettle l'a déjà bien compris. La société suédoise s'est lancée dans le bain fin 2011 et a réussi à séduire les investisseurs qui ont injecté 25 millions d'euros dans le projet en juin dernier. Fort d'une base clients iOS de 50 000 utilisateurs en juillet, le Suédois a noué un partenariat avec Samsung et a développé une application Android afin d'étendre sa cible. L'OS de Google possède en effet 68% du marché.
L'autre gros acteur des paiements mobiles par carte, Square, n'officie pas en Europe mais uniquement aux États-Unis. D'une dimension supérieure, le groupe pèserait aujourd'hui 3,75 milliards de dollars et revendique plus de 2 milliards de dollars de paiements en 2011. La société est même parvenue à nouer un accord avec Starbucks aux États-Unis au début du mois.
La France n'est pas en reste. Si Cellphony réussit sa levée de fond participative, l'Hexagone aura droit également à son Square. Le p-dg Jean-Luc Leleu promettait dans un entretien à Clubic en mars que la commission prise sur les paiements serait « significativement inférieure » aux fameux 2,75%.