Après le départ du directeur d'exploitation, John Schappert, à la mi-août, puis celui de son directeur de la création, Mike verdu, fin août, c'est au tour du directeur du marketing de quitter le groupe. L'éditeur de jeux pour réseaux sociaux, qui totalise 200 millions de joueurs mensuels, n'a pas communiqué davantage sur les raisons de ce départ.
« Les démissions se répandent comme une trainée de poudre chez Zynga, et je ne crois pas avoir vu telle vague de départs chez un autre éditeur », commente à Reuters l'analyste chez National Alliance Securities, Mike Hickey, qui a couvert l'industrie du jeu vidéo pendant huit ans.
Introduit en grande pompe en décembre 2011 à 10 dollars par action, le titre Zynga a fondu à 2,82 dollars faisant perdre à la société près des trois quarts de sa valorisation. Face à cette dégringolade, l'éditeur avait indiqué en août qu'il mettait des parts de côté pour la rémunération des employés. Une manœuvre incitative qui n'a pas empêché plusieurs cadres de quitter le bateau.
Pour Mike Hickey, « les affaires de Zynga ne se portent pas bien car si les dirigeants étaient optimistes sur la croissance à venir et leur garantie de rémunération, ils ne partiraient pas ». En juillet, Zynga avait rapporté des résultats financiers en forte baisse, accusant une perte nette de 22,8 millions de dollars. Le titre perdait alors 38% en Bourse, affectant l'action Facebook qui dévissait de 6%.
Selon Reid Hoffman, directeur de Zynga et co-fondateur de LinkedIn, interrogé par TechCrunch, l'éditeur « ne s'est pas diversifié assez vite ». Un problème qu'il compte résoudre en investissant le terrain des jeux d'argent payants au États-Unis. Ainsi Zynga a recruté fin août Maytal Ginzburg, vice-présidente du spécialiste des jeux d'argent 888 Holdings. Cette nouvelle direction prise par le groupe pourrait donner un coup de fouet à une monétisation en souffrance.