Le régulateur des télécoms a rendu public son observatoire des services mobiles pour le troisième trimestre. Conclusion : le parc total a augmenté de 7,4% en un an, soit « le plus fort taux de croissance annuelle enregistré depuis dix ans », relève l'Arcep. Le nombre de clients aux services mobiles a ainsi atteint le chiffre de 72 millions en septembre, soit 1,5 million de plus qu'au précédent trimestre. Cela représente un taux de pénétration de 110,3%, contre 103% l'an dernier. Le nombre d'abonnements mensuels a progressé de 940 000 forfaits environ, auxquels il faut ajouter 460 000 nouvelles cartes SIM « machine to machine », et qui ne correspondent donc pas à des clients physiques.
Comme au deuxième trimestre, le parc mobile a enregistré une forte poussée des offres libres d'engagement - sans compter les cartes prépayées. Ces forfaits, proposés par Free Mobile, Sosh d'Orange, Série Red de SFR, B&You de Bouygues Telecom et maintenant Joe Mobile, ont conquis 2 millions de nouveaux abonnés entre juillet et septembre. Ils atteignent désormais 30% du parc d'abonnés mobiles, soit 15,5 millions de clients.
Si Free Mobile était le premier de ce secteur au deuxième trimestre avec 3,6 millions d'abonnés, les concurrents progressent, à l'instar de Sosh. Le nombre de clients ayant souscrit ce forfait s'élevait à 540 000 en septembre, contre 367 000 en juin, soit une évolution de 48%. Le nombre de recrutements de la concurrence sera connu prochainement. Quant aux abonnés MVNO, leur part a augmenté de 14,5% sur un an, à 7,8 millions d'abonnés, pour une part de marché de 11,3 %.
Pour ce qui est des offres prépayées, concurrencées par les forfaits low-cost, elles poursuivent leur lente érosion. Ces clients sont désormais 18,5 millions en France, soit 2,2% de moins qu'en 2011 à la même période, alors que le parc d'abonnés mensuels a évolué de 11,2% sur la même période. La part de clients aux offres prépayées est désormais de 25,6% du parc total.
L'Arcep relève par ailleurs une forte augmentation du volume consommé, avec une progression de 11% de la quantité de minutes, « le taux le plus élevé de ces cinq dernières années », et une croissance de 28,8 % du volume de SMS. Enfin, conséquence du succès toujours plus fort des smartphones, le volume de données a quant à lui explosé de près de 69% sur un an.