Le marché de la mémoire flash au diapason de celui du mobile

Thomas Pontiroli
Publié le 21 novembre 2012 à 16h18
Comme sur le marché de la téléphonie mobile, les courbes se croiseront sur celui de la mémoire flash : en 2013, davantage de puces seront destinées aux smartphones qu'aux mobiles classiques. D'ici 2016, les « téléphones intelligents » draineront 1,2 milliard de puces, deux fois plus qu'en 2012.

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Les smartphones influencent les chaînes d'approvisionnement de la mémoire flash. Dans une étude, IHS iSuppli avance qu'ils s'accapareront, en 2013, plus de puces NOR et NAND que les mobiles classiques. Conséquence logique du plus grand nombre de smartphones en circulation, dont les ventes vont se croiser pour dépasser de manière « irréversible » celles de leurs aïeux l'an prochain. Rappelons qu'en France, la jonction devrait avoir été opérée d'ici la fin de l'année, avec 13,3 millions de smartphones écoulés contre 9,9 millions de mobiles.

Sur le segment de la mémoire flash, l'institut prévoit qu'il se vendra en 2013 quelque 792 millions d'unités de puces NOR et NAND à destination des smartphones, en hausse de 29% sur un an, contre 703 millions pour les mobiles classiques, en repli de 11%. Cette année, rappelle IHS iSuppli, l'industrie a produit 790 millions de puces flash pour les mobiles, contre 613 millions pour leurs confrères dits intelligents.

« Parce que les mobiles classiques continuent de dominer les ventes globales de mobiles cette année, ils demandent les plus gros volumes de mémoire », souligne Ryan Chien, analyste spécialisé dans la mémoire et le stockage chez IHS iSuppli. « Mais la situation s'inversera de manière permanente l'année prochaine, lorsque les smartphones se vendront davantage », ajoute-t-il. L'institut se garde d'enterrer les mobiles avant l'heure et maintient qu'ils continueront à représenter une part importante du marché de la mémoire, avec 500 millions de puces d'ici 2016 - contre 1,2 milliard pour les smartphones à cette échéance.

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Dans l'ensemble, la densité des puces mémoire continue à augmenter tandis que les prix s'amenuisent. L'analyste explique que les puces NOR restent plus courantes dans les mobiles classiques car elles possèdent une interface d'adressage permettant une vitesse d'exécution rapide. La mémoire NAND est plutôt réservée au stockage, avec des puces, largement adoptées par les smartphones, pouvant atteindre 128 Go. Reflet des tendances du marché mobile, le marché de la NOR devrait reculer de 28% cette année, alors que celui de la NAND devrait doubler.

Par ailleurs, l'usage de plus en plus répandu de la mémoire flash dans les mobiles classiques est due à l'émergence de ce qu'on appelle les « feature phones », ou téléphones enrichis. À mi-chemin entre le mobile classique et le smartphone, ils sont équipés de fonctions multimédias (lecteur MP3, jeux, capteur vidéo) associées à des connexions Wi-Fi et 3G, demandant une capacité de stockage toujours plus grande. Rappelons qu'au troisième trimestre 2012, il s'est vendu 444 millions de mobiles dans le monde, en hausse annuelle de 2,4%, contre 180 millions de smartphones, surfant sur un rythme de croissance annuel de 45%.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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