Le syndicat professionnel Syntec Numérique publie, jeudi, le bilan de l'année 2012 concernant le conseil et les services informatiques, l'édition de logiciels et le conseil en technologie. Premier enseignement, « le contexte économique pèse sur le budget des directions des systèmes d'information ». Si le secteur a progressé dans l'ensemble lors du premier semestre, la situation s'est dégradée au second, pour terminer sur un bilan annuel positif de 0,7%.
Par secteur, le conseil et les services informatiques n'a pas bougé d'un iota d'une année à l'autre, en raison de « volumes de commandes en baisse, du maintien de la pression sur les prix et de la tension dans les relations entre les sociétés de services informatiques et leurs clients », analyse le rapport. Ce secteur représente un chiffre d'affaires de 29 milliards d'euros en 2012. Alors qu'il progressait de 2,7% en 2011, il devrait reculer de 0,9% l'an prochain.
Concernant l'édition de logiciels, ce domaine maintient un bon niveau d'activité, notamment pour les petites et moyennes entreprises. Le secteur ressort ainsi en hausse sur un an de 1,6% à 10 milliards d'euros. « Parmi les grands éditeurs, les performances sont contrastées sur le premier semestre et globalement en dégradation sur le second », relève le Syntec Numérique. L'année prochaine, le logiciel devrait croître de 1,3%, selon les projections du syndicat.
Enfin, pour ce qui est du conseil en technologie, l'évolution sur un an se situe à 2% pour atteindre 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Malgré un ralentissement au second semestre, ce segment a pu s'appuyer sur ses marchés porteurs, qui restent l'aéronautique, le ferroviaire et l'énergie, précise le rapport. En 2013, le secteur devrait ralentir, lui aussi, pour croître de 1%.
Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique, n'omet pas de rappeler à l'État l'importance du numérique pour la croissance. Le 5 novembre, le commissaire à l'Investissement, Louis Gallois, remettait son rapport sur la compétitivité de l'industrie française dans lequel il formulait deux propositions relatives au numérique : le renforcement du financement des PME innovantes et la diffusion des technologies génériques. Mais l'auteur du rapport concluait toutefois que ce secteur n'apparaissait pas comme un élément fort de la compétitivité.