A l'image de 2011, l'an dernier suit la même tendance en matière de perception de droits d'auteur (.pdf). La Sacem indique à ce titre que ces revenus collectés ont diminué de 1,9% en 2012, à 803,5 millions d'euros (819,4 millions en 2011). Les concerts et les droits généraux (discothèques, musique de sonorisation) deviennent la source principale de revenus pour l'entité, devant le dématérialisé.
Ainsi, « les droits généraux (concerts, discothèques, musique de sonorisation...) deviennent le premier secteur de revenus en hausse de 3% à 273,2 millions d'euros », commente la Sacem. Une bonne tenue à mettre sur le compte du répertoire symphonique protégé et du spectacle vivant, ce dernier représentant près de 10% des revenus collectés.
Après les revenus tirés des passages en radio/télévision (en baisse de 7%), arrive le numérique. Ce dernier secteur progresse de 5% par rapport à 2011, à 108,7 millions d'euros. Pour ce segment, comprenant également les revenus tirés de la copie privée, la croissance est spectaculaire puisque les revenus de la Sacem ont progressé de 40% en 5 ans.
Une progression qui pourrait être plus forte dans les années à venir si le streaming entre dans le champ de la redevance pour copie privée. Interrogé par Ecrans.fr, Jean Noël Tronc, directeur général de la Sacem, a en effet expliqué que l'hypothèse doit être envisagée. Il précise : « quand je prends l'avion de Los Angeles à Paris, j'utilise Spotify mais j'ai au préalable stocké des titres en mode hors connexion. A ce moment-là, il y a bien une copie en cache sur le disque dur de mon smartphone. C'est la réalité technico-marketing de ces nouveaux modes de consommation. Le always on, ce n'est pas demain la veille, donc le streaming génère de la copie privée ».
Pour l'année à venir, le responsable de la société représentante des auteurs, compositeurs et éditeurs, estime également que : « la progression de l'ADSL, du téléchargement et du streaming devrait se poursuivre en 2013 avec la conclusion d'une série de négociations entamée avec différents partenaires ». La Sacem est pourtant actuellement en conflit avec YouTube. Le contrat publicitaire étant en renégociation, les vidéos musicales ne sont actuellement plus monétisées en France. Même si la Sacem nie tout blocage avec Google, l'institution pourrait décider de supprimer les vidéos musicales de la plateforme de vidéos.