Atari accueille de nouveaux actionnaires à la place de BlueBay

Thomas Pontiroli
Publié le 05 février 2013 à 12h22
Atari a acté le départ de ses deux principaux actionnaires, les fonds BlueBay, remplacés par Ker Ventures et Alden Global Capital. Afin de trouver de nouveaux financements et sortir les filiales américaines de la faillite, Frédéric Chesnais, l'ancien directeur général d'Atari, a été appelé aux commandes.

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Le 21 janvier, les filiales américaines d'Atari déposaient le bilan. Alors que l'éditeur français devait mobiliser des capitaux auprès des fonds BlueBay afin de sortir de l'impasse, les négociations avaient achoppé. La société annonce ce mardi l'arrivée de nouveaux actionnaires en remplacement des deux existants - BlueBay Value Recovery Fund Limited et BlueBay Multi-Strategy Fund Limited.

Ces derniers ont souhaité céder leurs parts détenues dans Atari (29% du capital) à Ker Ventures, une holding contrôlée par Frédéric Chesnais, ancien directeur général d'Atari Interactive et à Alden Global Capital. En difficulté, Atari a soutenu le projet d'acquisition des participations. Pour le groupe, cette manœuvre est « une opportunité de protéger ses activités ».

Dans le détail, Ker Ventures va mettre la main sur environ 7,5 millions d'actions ordinaires Atari, soit 25,23% du capital de l'éditeur. En outre, « compte tenu de l'urgence de la situation et sans attendre la finalisation de la transaction, Ker Ventures va consentir à Atari SA un financement de trésorerie court terme de 250 000 euros », explique la société dans un communiqué. Alden Global Capital reprendra le reste du capital cédé, en plus d'une facilité de crédit d'environ 21 millions d'euros, consentie par BluBay à Atari.

« Quelques semaines pour tenter de remettre Atari sur les rails »

« Malgré l'arrivée de nouveaux actionnaires et soutiens financiers, la société se trouve dans une situation délicate et complexe. Mais quand j'ai eu connaissance de sa situation, je n'ai pas hésité une seconde », commente Frédéric Chesnais, nommé comme nouveau directeur général et président du conseil d'administration - pour « une rémunération de 1.000 euros mensuels payable à la fin des procédures de faillite américaines ».

Parmi les premières mesures, le groupe informe qu'il a retiré sa demande d'ouverture d'une procédure de sauvegarde en France. Une décision prise en raison de « l'extension de la maturité de la facilité de crédit et de la renonciation par le Fonds Alden de tout cas de défaut résultant de l'ouverture des procédures de Chapter 11 (réorganisation sous surveillance judiciaire, NDLR) aux États-Unis ».

L'heure est désormais au redressement côté américain, où se trouvent la majorité des employés et des actifs d'Atari. Frédéric Chesnais affirme qu'il va continuer à chercher d'autres financements, et qu'il n'a « que quelques semaines pour tenter de remettre l'entreprise sur les rails ».

Enfin, Atari affirme son intention de reprendre la cotation de ses actions après la publication de bilan trimestriel clos au 31 décembre 2012, et après les premières audiences de la procédure aux États-Unis. La reprise pourrait intervenir sous quatre à six semaines.
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