Twenga annonce avoir été placé à la date du 14 janvier dernier sous le régime de la sauvegarde judiciaire. Sommé de se réorganiser, Twenga va profiter de ce bol d'air pour se mettre pendant un temps à l'abri de ses débiteurs. Si la société n'est pas en état de cessation de paiements, elle doit toutefois s'assurer à ce qu'elle puisse poursuivre correctement son activité.
« Cette procédure permet à Twenga d'organiser opérationnellement et juridiquement ses activités et notamment sa nouvelle plateforme publicitaire e-commerce AffinitAd. En tout état de cause, cette procédure n'a aucun impact sur la livraison des services de Twenga auprès de ses partenaires et clients qu'ils soient en France ou à l'international », précise la société.
Bastien Duclaux, directeur général et co-fondateur de Twenga précise dans un communiqué que le placement sous sauvegarde judiciaire donne à la société « le temps et les moyens de restructurer sa dette et de poursuivre efficacement son activité. Les résultats encourageants de fin d'année et la tendance positive de début d'année permettent d'aborder avec confiance l'année 2013 et au-delà, et d'envisager rapidement une sortie de procédure ».
Cette réorganisation passera notamment par le Real-Time Bidding (enchères en temps réel). Cette dernière pratique permet aux diffuseurs ainsi qu'aux annonceurs de s'échanger des publicités aux enchères en temps réel.
Twenga devrait également attendre la position de la Commission européenne au sujet de sa plainte contre Google pour abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne. La société avait alors qualifié de « pratiques discriminatoires » des méthodes prêtées à Google censées « favoriser ostensiblement ses propres services verticaux dans ses résultats de recherche, notamment Google Shopping, et déclasser systématiquement les sites des sociétés concurrentes et les pratiques discriminatoires autour de la plateforme publicitaire Google Adwords ».