Le réveil a été dur, jeudi, pour l'industrie du PC. La veille, les cabinets IDC et Gartner annonçaient une chute des ventes comprise entre 11 et 14% pour le premier trimestre de l'année, bien en-dessous des estimations. Les conséquences en Bourse n'ont pas tardé à se faire sentir : les marchés ont sanctionné la plupart des acteurs de l'industrie, allant jusqu'à plomber le Nasdaq, en légère hausse de 0,09%.
En réalité, l'indice technologique de la Bourse de New York a surtout subi le repli de Microsoft, l'une des plus grosses capitalisations boursières avec 242,4 milliards de dollars. Le titre de Redmond a clôturé en baisse de 4,44% à 28,93 dollars, affecté naturellement par le marasme de l'industrie du PC, dont il équipe neuf machines sur dix dans le monde de ses systèmes d'exploitation. Microsoft a en outre vu sa note dégradée par la banque Goldman Sachs, qui conseille désormais les investisseurs de se détacher de leurs positions.
HP, dont les ventes ont dégringolé de près de 24% en mars, a vu son titre chuter quant à lui de 6,45% à la clôture, pour atteindre 20,88 dollars. Le texan Dell, troisième avec un volume de vente en déclin de 11%, a vu son cours de Bourse perdre 1,23% - notons que l'action Dell évolue dans un contexte particulier. Son fondateur, Michael Dell, et plusieurs actionnaires bataillent sur sa valorisation en vue de sa sortie de cotation.
Les taïwanais Acer et Asus, respectivement quatrième et cinquième du tableau, et en repli de 31 et 19%, ont également été affectés sur les marchés. Le premier a vu son titre reculer de 3,18% à la Bourse de Taïwan et le second de 5,52%. Cette valse des sanctions n'a pas épargné le numéro deux mondial, le chinois Lenovo. Habitué à surperformer le marché des PC, ses ventes ont stagné ces trois derniers mois. La conséquence à la Bourse de Hong Kong est que le titre a concédé 6,06%, renforçant la tendance baissière du cours entamée en mars.
De la même manière que Microsoft, les fabricants de processeurs Intel et AMD sont extrêmement liés à l'industrie du PC. Intel, qui équipe lui aussi neuf machines sur dix, a vu son action glisser de 1,95% hier à New York, pour s'établir à 21,83 dollars. AMD a de son côté laissé 3,45% à 2,52 dollars.