En mai dernier, la branche française d'IBM annonçait qu'elle procéderait à la suppression de 689 postes dans le pays. Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avait été mis en place et son application a débuté ce mois-ci. Le mouvement touchant le territoire faisait partie d'une stratégie globale de la part de la firme visant à consacrer 1 milliard de dollars à la réduction de ses effectifs hors des Etats-Unis.
La mesure n'a visiblement pas séduit certains syndicats. La CGT annonce aux Echos avoir saisi la justice car elle considère que le plan proposé est « inacceptable au regard des bénéfices d'IBM France et Monde ». Le tribunal de grande instance devra donc se prononcer en référé le 22 octobre prochain sur la situation des employés du groupe.
De son côté, IBM a parallèlement annoncé l'ouverture d'un nouveau centre de services à Lille, sur le site d'Euratechonologies. Ce pôle doit permettre la création de 200 emplois, précisait la direction. Un recentrage qui ne cache cependant pas l'ampleur de la restructuration interne du groupe puisque si le nombre exact de ces départs n'est pas connu, certains observateurs estiment qu'IBM devrait supprimer entre 6 000 et 8 000 postes à travers le monde. Dans cette optique, cela signifie qu'environ 2% de la force de travail de la firme devra quitter son poste.