Un mois après avoir annoncé qu'il se séparerait de 1 200 postes en France, IBM précise son propos. L'américain supprimera 689 postes dans le pays d'ici septembre 2013, via un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), apprend l'AFP. Cette annonce a été effectuée lundi auprès des élus du personnel lors d'un Comité central d'entreprise exceptionnel.
L'entreprise avait déçu ses actionnaires lors de la présentation de ses résultats de mars 2013. Malgré un bénéfice net en hausse de 3% sur un an, à 3,4 milliards de dollars, la société se situait légèrement sous les anticipations des analystes. Ceci en raison de la dépréciation de la monnaie japonaise. IBM expliquait qu'il consacrerait cette année 1 milliard de dollars à la réduction de ses effectifs hors États-Unis.
Pierry Poquet, délégué central Unsa, premier syndicat d'IBM, dénonce auprès de l'agence « un plan boursier pour assurer aux actionnaires un dividende de 20 dollars par action en 2015 ». En vertu des dispositions du PSE, l'objectif est également de favoriser le reclassement des salariés, et de présenter des mesures pour limiter le nombre des licenciements. Sur ce point, IBM opérera plusieurs mutations.
Un recentrage sur le logiciel qui ne porte pas encore ses fruits
D'après Gérard Chameau, délégué central CFDT cité par l'agence, 129 postes seront soumis à une obligation de mobilité, « c'est-à-dire des gens qui sont à Marseille, par exemple, à qui on va demander d'aller à Lille ». Le syndicat considère en outre que réduire les effectifs augmentera le stress des employés et la souffrance au travail « déjà élevés », alors que « beaucoup subissent des pressions ».
Actuellement, Big Blue emploie 9 730 salariés sur 19 sites dans l'Hexagone, contre 26 000 à la fin des années 1990. Comme plusieurs de ses concurrents, tels que Dell, IBM recentre son activité sur les services, desquels il espère des marges plus importantes. Mais pour l'instant, cette branche peine encore à décoller. Au premier trimestre, son chiffre d'affaires n'avait progressé que de 1% sur un an.
Régine Delebassée, déléguée centrale CGT citée par l'agence, dénonce qu'IBM « a abandonné des secteurs rentables pour se concentrer sur les services, et se transforme maintenant en machine à cash ». Alors qu'il y a vingt ans, la société « couvrait tous les domaines de l'informatique : composants électroniques, machines, logiciels, services ». Le plan social débutera en septembre.
Mise à jour :
D'après la CFDT, un plan de 120 départs volontaires aurait été proposé par la direction sur les sites toulousains. Nous mettrons à jour cette actualité lorsque nous disposerons de plus amples informations.
Article initialement publié le 28/05/2013
D'après la CFDT, un plan de 120 départs volontaires aurait été proposé par la direction sur les sites toulousains. Nous mettrons à jour cette actualité lorsque nous disposerons de plus amples informations.
#IBM : la direction propose 120 départs volontaires sur les sites de #toulouse d'après la CFDT #plansocial
— France Bleu Toulouse (@Bleu_Toulouse) 30 mai 2013
Article initialement publié le 28/05/2013