Le prochain défi de Criteo est de réussir à adapter son offre de reciblage publicitaire pour les e-commerçants au mobile. Grâce au rachat d'Ad-X tracking en 2013, le français est désormais en mesure de proposer une offre complète capable de suivre un internaute sur le Web mobile, dont Safari, et dans les applications. Cette dernière possibilité, la plus importante en réalité car c'est là que se trouve l'audience, date de janvier 2014.
En retard par rapport à d'autres acteurs comme myThings ou Ad4Screen sur ce sujet, Criteo a pour prochain objectif de se connecter aux plateformes de gestion de données de ses clients, lesquelles centralisent tous les points de contact de leurs prospects et consommateurs. Cela permettrait à Criteo d'avoir une vision plus complète, quel que soit le canal, en agrégeant les données comportementales à l'historique d'achat.
Le mobile, l'Asie et des rachats
Aujourd'hui Criteo affirme tirer 15% de son chiffre d'affaires du mobile, contre 10% en décembre 2013 et 2,5% en septembre. Cet indicateur témoigne de l'accélération de la société sur ce canal et promet de l'aider à soutenir sa croissance. L'autre levier sur lequel compte le français est l'expansion internationale. Présent depuis le début aux Etats-Unis et en Europe, il se renforce activement dans la région Asie et Pacifique.Cette zone contribue à 20% du chiffre d'affaires de la société - contre 24% aux Etats-Unis et 56% en Europe - et affiche la plus forte croissance sur un an, soit 93% - contre 54% pour les Etats-Unis et 67% pour l'Europe. Grâce à une réserve de cash de 242 millions d'euros, en croissance de 7,4 millions ce trimestre, Criteo a de quoi financer sa croissance externe : le français a confirmé le rachat de Tedemis en février, spécialiste de l'e-mail retargeting, et s'est ouvert à la publicité AdWords avec AdQuantic en avril dernier.
Malgré son succès commercial (5 600 clients en mars), Criteo est attendu au tournant par ses actionnaires sur ses profits - la société les a multipliés par cinq ce trimestre à 3,8 millions d'euros. Le marché avait propulsé le titre CRTO à près de 60 dollars à l'annonce de ses résultats du premier trimestre et suite au rachat de Tedemis. A la fin avril, le titre dévissait et passait sous sa valeur d'introduction à 27 dollars.
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