Atomico Ventures se concentrait jusqu'à maintenant essentiellement sur le marché européen. Ce fonds d'investissement, issu du fondateur de Skype Niklas Zennström, devrait bientôt investir dans des startups chinoises. C'est en tous cas le souhait de son fondateur.
On le sait pour entendre souvent parler de l'un des principaux fonds d'investissement à l'échelle européenne, le coeur de la démarche d'Atomico Ventures est de favoriser les technologies dites disruptives, qui ont la capacité à bousculer le marché par l'innovation et l'originalité. Eh bien c'est justement cette originalité qui manquerait aux entreprises chinoises, selon Niklas Zennström. Il souhaite y remédier en apportant les fonds nécessaires aux startups capables de changer la donne sur le marché.
La critique est souvent faite aux entreprises européennes : elles appliqueraient trop souvent un modèle à succès de l'autre côté des Etats-Unis. Certaines entreprises sont pourtant originales, et leurs idées reprises outre-Atlantique. On peut citer Vente-privée pour la France, mais aussi, et c'est là ce qui a fait le succès d'Atomico, Skype, désormais présent dans le monde entier. Cette critique, Niklas Zennström la dirige maintenant contre la Chine, qui serait capable de produire de bonnes entreprises avec une route toute tracée vers l'introduction en Bourse, mais avec un certain manque d'innovation.
Selon le site Asia Times, qui a interviewé l'entrepreneur suédois, le manque d'originalité provient aussi des blocages imposés par le gouvernement chinois. L'absence récente de Google, l'interdiction de Facebook, ont permis à des clones locaux de se développer et de devenir très populaires. « C'est l'une des raisons qui nous a empêché d'investir en Chine pour l'instant, » explique Zennström, qui cite également Taobao, le clone chinois d'eBay. L'entrepreneur estime que cela pourrait changer, si Atomico réussit son pari de faire émerger des startups à forte innovation.