Europe : l'investissement par capital-risque en berne au premier semestre

Antoine Duvauchelle
Publié le 03 août 2011 à 16h30
Dow Jones vient de publier les chiffres européens de l'investissement par capital-risque au premier semestre 2011. Pas de quoi s'enthousiasmer, celui-ci est en très nette baisse par rapport à l'année précédente. Seul motif de satisfaction : la bonne santé des startups du web. A moins qu'il ne s'agisse, une fois encore, d'un effet lié à une éventuelle bulle spéculative.

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L'investissement par capital-risque en Europe a souffert au premier semestre de l'année 2011. S'il est de notoriété public qu'il n'est pas au niveau (en volume, s'entend) de l'investissement aux Etats-Unis, son évolution rend sceptique les analystes, à commencer par le cabinet Dow Jones. Celui-ci vient de publier les chiffres du capital-risque en Europe pour le début de l'année, et le premier constat est assez sombre : il a chuté de 28% en nombre de transactions par rapport à la même période de l'année précédente. Les entreprises européennes ont levé 2,2 milliards d'euros, à l'occasion de 447 accords passés.

Ce chiffre ne concerne cependant pas que le secteur informatique, mais les nouvelles technologies au sens plus large. L'industrie de la santé, par exemple, est particulièrement malmenée au cours de ce semestre. Mais l'investissement dans les technologies informatiques ne s'en sort guère mieux, et les entreprises du web sont les seules à afficher un résultat positif sur une année glissante.

Pour le secteur IT, donc, c'est un nouveau record plancher. Le nombre de transactions a chuté à 122, soit une baisse de 35%, pour un montant global investi en dégringolade de 40% à 384 millions d'euros. Les logiciels ont également connu un mauvais semestre : si Dow Jones précise qu'ils restent le principal secteur d'investissement avec 69% des transactions et 55% du montant global, ils ont subi une baisse de 21% à 213 millions d'euros, et de 27% en nombre d'investissements, pour passer à 84 accords conclus.

Pour les entreprises du web en revanche, le trimestre a été un peu moins pâlot. Le secteur a levé 629 millions d'euros au cours de 102 transactions, soit une hausse de 148% pour le premier, et de 2% pour le second. Un peu plus d'investissements réalisés, donc, mais surtout à des niveaux plus importants. Ce qui lui permet de gagner du terrain sur les secteurs concurrents, puisqu'il passe en un an de 12 à 29% du montant global investi, et de 16 à 23% du nombre de transactions. C'est, au choix, une consolation, ou bien un nouvel indice qu'une seconde bulle du web est en train de gonfler.

Et dans ce climat globalement morose, pas de quoi lancer un cocorico, même étouffé. La France, qui conserve la deuxième place européenne des pays où l'investissement par capital-risque a été le plus important, a connu un net ralentissement au premier semestre. Le nombre de transactions a chuté de 16% à 114, et le montant investi est tombé de 18% à 315 millions d'euros. Ce qui représente un nombre d'investissements comparable au premier du classement (119 accords), mais un montant investi bien plus faible. Sur la même période, les entreprises du Royaume-Uni ont en effet levé 766 millions d'euros. Donc plus du double de la France.
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