L'heure n'est pas à la nationalisation pour Bull, un temps propriété de l'Etat français. Ce dernier signe toutefois son retour au capital de la société par l'intermédiaire du Fonds stratégique d'investissement, structure qu'il co-détient avec la Caisse des dépôts. L'investissement porte sur au moins 5% du capital. Via cette prise de participation, le FSI dit vouloir accompagner et soutenir le développement de Bull sur ses différents marchés et signifier son soutien à la stratégie aujourd'hui appliquée par le groupe. Il en devient ainsi le troisième actionnaire, derrière Crescendo (holdings de l'actuel PDG Philippe Vannier) et France Télécom.
À la fois constructeur et prestataire de services informatiques, Bull articule pour mémoire son activité selon quatre divisions distinctes : l'infogérance et la création de centres de données ; le conseil et l'intégration d'applications d'entreprise ; la sécurité de bout en bout ; et la conception de serveurs de très grande taille, les fameux « supercalculateurs ». Engagé dans un plan triennal de retour à la rentabilité, Bull a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de plus de 1,2 milliard d'euros.
« Le plan stratégique que nous mettons en œuvre depuis un semestre augmentera d'autant le potentiel de la société qu'il sera soutenu dans la durée par ses actionnaires, ce qui correspond à la philosophie du FSI. L'équipe est mobilisée pour que Bull se développe et augmente son attractivité », s'est félicité dans un communiqué Philippe Vannier.