Depuis 2006, année de son lancement, le site de vente de chaussures en ligne Spartoo a bien grandi. Le site de e-commerce vient de boucler une levée de fonds de 25 millions d'euros auprès de ses actionnaires historiques tels qu'A Plus Finance, CM-CIC Capital Privé, Highland Partners et Endeavour Vision, en plus du fonds belge Sofina. Ce nouveau-venu « ne déséquilibrera pas l'actionnariat », a précisé le co-fondateur et p-dg, Boris Saragaglia, dans un communiqué.
Fondé voilà six ans par trois jeunes diplômés passionnés par les chaussures, Boris Saragaglia, Jérémie Touchard et Paul Lorne, Spartoo a voulu s'inscrire dans la mode des sociétés de l'Internet à succès contenant deux « o » dans leur nom : Google, Yahoo!, Kelkoo. Depuis, le site de chaussures a levé 45 millions d'euros de fonds, donc 1,2 million au début, 4,3 millions en 2007 et 12,3 millions en 2010.
Présent dans plus de vingt pays dont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne, Spartoo envisage d'accroître sa présence à l'international grâce à cet investissement. La société revendique aujourd'hui quelque 12 millions de visiteurs uniques par mois en Europe, et un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros en 2011, en hausse de 70% par rapport à l'année passée. Nul doute que les résultats seront en croissance aussi en 2012 aussi.
Aujourd'hui, Spartoo emploie environ 180 personnes et référence 500 marques, représentant 25 000 modèles de chaussures. La société stocke près de 500 000 paires dans un entrepôt de 10 000 mètre carrés. Des arguments qu'entend renforcer la société pour rivaliser notamment avec son concurrent allemand Zalando. Ce dernier est présent dans sept pays mais revendiquait en 2011 un chiffre d'affaires quatre fois supérieur au français, soit 400 millions d'euros. Évoluant à un niveau supérieur, le berlinois compte plus de 1 200 salariés - il en avait recruté 250 d'un coup en juin 2012.
Alors pour gagner des parts de marché, les sociétés se diversifient. Spartoo vend des sacs mais aussi des vêtements et des bijoux. Zalando s'est aussi mis au textile mais commercialise en plus des articles de sport, du linge de maison et des produits de beauté. C'est que la demande est grande. En Europe, si les consommateurs dépensent 50 milliards d'euros en chaussures chaque année, les vêtements représentent, eux, 300 milliards d'euros.