Afin de développer sa plateforme d'apprentissage des langues dans d'autres pays que l'Allemagne, et notamment la France, la jeune pousse Babbel annonce avoir réuni 10 millions de dollars. Ces financements sont apportés par le fonds de capital-risque britannique Reed Elsevier Ventures, mais aussi Nokia Growth Partners ainsi que les investisseurs existants tels que le VC Fonds Technologie Berlin et Kizoo Technology Venture.
Basée à Berlin, la start-up revendique des utilisateurs dans 190 pays mais « souhaite désormais adopter une politique de conquête, développer ses relations avec les fournisseurs hardware, les plateformes d'applications ainsi que s'établir dans les autres pays européens ». Rappelons que la société allemande a mis la main sur son concurrent californien PaySay la semaine dernière, afin de mettre un pied aux États-Unis.
Décidé à s'ancrer en France (qui a dit que les français avaient des difficultés en langues ?), Babbel a déjà recruté un responsable pour le bureau français, en la personne de Vincent Peron. Il sera chargé de développer le marketing et les partenariats médias. Pour le p-dg, Markus Witte, « sa connaissance poussée du jeu en ligne et ses compétences en matière d'analyse de marché correspondent à l'approche ludique de des cours ».
Autant d'utilisateurs sur mobile que sur le site Web
En quoi consiste Babbel ? Sur son site ou sur ses applications mobiles, le service propose d'apprendre plusieurs langues avec des questionnaires se voulant ludiques. Au programme, treize langues sont proposées, dont l'anglais, l'allemand, le suédois, le turc ou encore l'indonésien. En tout, la start-up promet 6 500 heures de cours en ligne, organisables par thèmes : habillement, société, culture, voyage... Une dimension communautaire existe également, permettant des échanges linguistiques entre les membres via chat ou forum.
L'histoire a commencé en 2007, lorsque trois amis de l'industrie du logiciel de musique ont remarqué qu'il n'était pas possible d'apprendre des langues sur l'Internet. Aujourd'hui, le service revendique 8 millions de téléchargements sur Android, iOS et Windows 8. En comptant sa plateforme Internet, Babbel a séduit 15 millions d'utilisateurs et surfe sur une croissance de ses revenus de l'ordre de 200% par an.
Pour Nokia Growth Partners, les possibilités d'évolution demeurent importantes. « L'entreprise est très bien positionnée pour une croissance explosive dans le secteur de l'apprentissage des langues sur mobile et en ligne, aujourd'hui en plein essor », estime l'investisseur. Au-delà du mobile, Babbel commence à regarder du côté de la télévision, où il pourrait bien faire son incursion.