iZettle, le concurrent de Square, lève 5 millions d'euros

Thomas Pontiroli
Publié le 11 juin 2013 à 18h02
Le suédois iZettle, spécialisé dans le paiement par carte bancaire sur smartphone, comme son concurrent américain Square, a levé 5 millions d'euros pour soutenir son développement.

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Comme l'américain Square, le suédois iZettle propose un lecteur pour smartphone à connecter sur prise jack. Sa fonction ? Lire des cartes de paiement afin d'encaisser des clients par exemple. L'intérêt est bien compris pour les petits commerçants et les auto-entrepreneurs. Sur la pente ascendante, la start-up annonce avoir reçu un investissement de 5 millions d'euros de la banque espagnole Banco Santander.

La société n'en est pas à son premier tour de table. Il y a tout juste un an, elle obtenait un investissement de 25 millions d'euros, après avoir déjà levé 8,2 millions d'euros en octobre 2011. Rappelons que la société compte parmi ses actionnaires l'américain spécialisé dans les systèmes de paiement MasterCard. Preuve que l'industrie du paiement par carte s'intéresse de près au genre de solution proposée par iZettle. Question de modernisation.

La start-up en profite pour annoncer l'élargissement de son partenariat avec la banque espagnole à la branche britannique. Les clients bénéficieront de la solution iZettle à un taux préférentiel - la start-up prélève 2,75% sur chaque transaction. En outre, les clients de la banque paieront le lecteur de carte Chip & PIN seulement une soixantaine d'euros au lieu d'une centaine. Disponible depuis février en Grande-Bretagne, il l'est également en Allemagne, en Espagne, en Suède, en Norvège et en Finlande.

Ce nouveau lecteur, introduit en début d'année, s'émancipe de la connexion via prise jack 3,5 mm. Celui-ci dispose en effet d'une connexion Bluetooth pour communiquer avec le smartphone ou la tablette du commerçant. Il fonctionne ensuite de concert avec l'application Android ou iOS conçue par iZettle.

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Combler les manques des petits commerçants

Jacob de Geer, co-fondateur et PDG d'iZettle indique vouloir profiter des fonds levés pour développer son entreprise plus largement à l'international. Mais l'ambition est surtout de se rapprocher d'autres banques afin de diffuser plus efficacement sa solution et, pourquoi pas, de venir titiller le concurrent Square sur son terrain de jeu, les États-Unis, où il s'était rapproché de Starbucks à l'été 2012. Signalons tout de même que l'américain a levé un total de 341 millions de dollars depuis 2009.

Les leviers sur le marché ne devraient pas manquer, selon iZettle et Santander. En Grande-Bretagne, quatre consommateurs sur dix évitent un petit commerce lorsqu'il n'accepte pas la carte bancaire, estiment-ils dans une étude. Et difficile de rattraper ces potentiels clients : seulement un sur trois dit se « sentir coupable » d'ignorer ces enseignes qui ne veulent pas de leur carte, « c'est trop contraignant ».

En parallèle, ils observent que ces clients emportent avec eux moins de monnaie que leurs ainés - 30 euros en moyenne -, préférant le paiement par carte bancaire. S'adosser à Banco Santander participe de la stratégie d'iZettle pour percer dans le domaine du paiement et renforcer sa légitimité - même si la solution a été approuvée par le Payment Card Industry Data Security Standard (PCI DSS).

La banque espagnole, l'une des plus grosses d'Europe, fournit ses services à 102 millions de clients dans le monde, répartis dans neuf pays représentant 1 400 milliards de dollars d'actifs sous gestion.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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