Cet investissement va permettre à la jeune société, créée au début de l'année 2012 par Julien Nicault et Olivier Chatel, fraîchement diplômés de l'HETIC, de développer le produit sur le marché hexagonal, mais également de prendre son indépendance financière vis-à-vis de la société MGF Labs, au sein de laquelle Cinémur a été incubé. Disponible uniquement sur iOS, le service va aussi avoir son portage Android.
« Nous avons connu un vrai succès sur mobile, où l'on recense la moitié de nos utilisateurs, c'est pourquoi nous allons accélérer le développement sur ces terminaux, avec l'arrivée en juillet d'une application Android », nous explique Henry Lim, responsable de la communication chez Cinémur. Depuis son lancement il y a cinq mois, l'application iPhone a déjà séduit plus de 200 000 utilisateurs, ajoute-t-il.
Cinémur regarde le marché de la VOD
Sur la version Web, Cinémur compte 170 000 utilisateurs, principalement via Facebook Connect. « On connaît leurs goûts donc on accompagne les distributeurs au lancement de films pour qu'ils puissent mieux cibler leurs campagnes marketing sur Facebook », précise-t-il. Cette offre aux professionnels, c'est à vrai dire la seule source de monétisation pour l'instant. L'équipe réfléchit à un modèle économique B2C même si mais elle préfère « proposer une offre simple, sans publicité et rapide pour l'utilisateur ».
La start-up, qui compte des références comme le groupe audiovisuel MK2 ou la société de distribution cinématographique BAC Films, entend renforcer son offre à destination des professionnels avec de nouveaux outils d'analyses et de promotion de films dans le courant de l'année. La volonté du service, c'est de « faciliter la consommation légale de films au cinéma, à la télévision et en DVD et VOD ». Une mission qui se traduit par la géolocalisation des salles de cinéma les plus proches par exemple.
Pour renforcer sa présence, Cinémur proposera en juillet d'étendre sa technologie de recommandation à de nouveaux contenus, notamment les séries télévisées. D'ailleurs, elle réfléchit à une offre légale de streaming, un peu comme un « Deezer du cinéma ». « Nous regardons ce que font Netflix ou Amazon sur la VOD mais en France, c'est compliqué pour l'instant », confie Henry Lim. Mais la chronologie des médias peut bouger, dit-il, alors Cinémur veut se tenir prêt. La société a déjà discuté avec CanalPlay.