« Le 10 juin, lors d'un précédent CCE, le président d'Euriware, Christian Petit, avait confirmé aux syndicats l'intention du groupe nucléaire français de céder 100% des titres de sa filiale qui compte onze sites en France » est-il indiqué. Aucune information sur le montant de l'opération n'a en revanche été dévoilée.
Le plan prévoit que 1 800 salariés d'Euriware rejoindront les rangs de Capgemini avec la garantie que leur emploi sera préservé pendant au moins deux ans. L'ancienne maison-mère, Areva, reprendra quant à elle 155 employés, d'après l'Usine-digitale, qu'elle intégrera à son système ultrasensible de contrôle-commande.
Areva engagé dans des cessions d'actifs
En juin dernier, le groupe nucléaire expliquait sa décision par le fait que le positionnement d'Euriware ne pouvait plus « assurer la pérennité des activités et des emplois » et que « le modèle d'une SSII intégrée à un groupe industriel comme Areva a atteint sa limite ». Lors de l'exercice 2012, Euriware avait réalisé 288 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 57% tirés de l'infogérance et 42% de l'intégration de systèmes.
Le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, avait par ailleurs déploré « un manque de compétitivité de la filiale face à une concurrence qui s'est durcie » mais avait démenti être « à la recherche de cash », indique l'AFP. Lésé par la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, le groupe français s'était ensuite engagé dans un plan d'économies de deux ans prévoyant la cession d'au moins 1,2 milliard d'euros d'actifs.
Dans une note, la CGT Euriware interpelle à nouveau le gouvernement, les élus locaux et parlementaires concernés « afin qu'ils exigent le moratoire nécessaire à l'étude de notre projet alternatif ». Selon elle, cette revente « n'est pas une fatalité ». Un nouveau comité central d'entreprise se tiendra mardi 22 octobre à l'occasion duquel Capgemini présentera le détail de son projet.