Fort d'une communauté de 55 000 membres après un an et demi de développement, des membres qui ont créé près de 20 000 demandes d'aide, représentant 2 millions d'euros d'échanges, la société souhaite accélérer. Pour cela elle annonce sa première levée de fonds, de 420 000 euros, afin de s'implanter plus en profondeur à Paris et en région.
Ce tour de table rassemble un certain nombre d'investisseurs comme Jean-David Blanc, fondateur d'AlloCiné, Xavier Niel, directeur général de Free, Pierre-Olivier Desplanches, directeur d'investissement dans le fonds Carlyle, ou Stéphane Egnell, d'Exane BNP Paribas.
Les services, sur Stootie, sont très variés. Ils sont basés sur la somme qu'un membre est prêt à payer pour en bénéficier. Par exemple, « je serais prêt à payer 7 euros pour qu'on me prête pour un jour un chargeur pour mon smartphone » ou bien « 15 euros pour qu'on nous apporte dans une heure deux chocolats chauds et deux croissants parce que c'est un dimanche pluvieux, qu'on n'a pas envie de sortir et qu'on est prêt à payer ».
Vers la vente C2C locale et mobile
Pour lancer une « mission », dans le jardon de la start-up, cela se passe en trois temps : il faut décrire le service, le conseil ou l'objet dont on a besoin, indiquer la rémunération que l'on est prêt à proposer et signifier une date d'échéance, soit la date à partir de laquelle la mission proposée ne sera plus valable. À partir de cela, Stootie avertit automatiquement les membres à proximité potentiellement intéressés.
La start-up explique que les utilisateurs « peuvent tout autant demander un service qu'en rendre ». Et observe même que souvent, ses membres collaborent entre eux sans contrepartie financière. Par ailleurs, Stootie a remarqué que 40% des échanges sur la plateforme concernait des achats ou des ventes d'objets.
Pour accompagner ces pratiques, la société fondée par Jean-Jacques Arnal a décidé d'ouvrir un « vide-greniers mobile ». L'utilisateur devra prendre en photo l'objet avant de publier son annonce. Le service se charge ensuite de géolocaliser l'offre, « sans afficher l'adresse exacte pour des raisons de respect de la vie privée ». Bref le service devient un outil de vente C2C et de troc, local et mobile.