Sigfox, qui s'est lancé commercialement à l'été 2012, ambitionne de bâtir un réseau de télécommunications dédiés aux communications entre machines. Cette start-up basée à Toulouse vient d'annoncer avoir levé 15 millions d'euros auprès de ses actionnaires historiques ainsi que de nouveaux acteurs parmi lesquels Idinvest Partners, le FSN PME et le Fonds Ambition Numérique, géré par Bpifrance pour le compte de l'Etat.
Objectif affiché : étendre son réseau qui couvre déjà la quasi-totalité du territoire français à l'international. Pour ce faire, Sigfox a élaboré une offre commerciale qui consiste à mettre à disposition de partenaires sa technologie, afin que ces dernières opèrent directement leur propre réseau dans d'autres pays. La société annonce par exemple avoir signé avec l'espagnol Abertis, spécialiste des infrastructures routières.
« De nombreuses sociétés, dans de nombreux pays, souhaitent devenir acteurs du déploiement du réseau cellulaire Sigfox dédié à l'Internet des Objets. Afin de permettre à l'entreprise de démontrer la pertinence de son modèle et poursuivre l'enrichissement de son écosystème, Sigfox avait besoin de partenaires financiers capables de s'associer aux fonds déjà présents à son capital », commente Ludovic Le Moan, pdg de Sigfox.
Plutôt que de faire transiter les communications machine to machine (M2M) sur les canaux mobiles traditionnels, Sigfox a pris le parti de déployer son propre réseau, en s'appuyant sur des plages de fréquence extrêmement basses, non soumises à licence. Les débits sont très faibles, de l'ordre du Kb/s, mais ils se révèlent suffisants pour rendre communicants, sans fil, des appareils habituellement inertes. Entre autres clients potentiels, Sigfox cible par exemple les domaines de l'agriculture, du bâtiment, du commerce, les services publics ou l'industrie.
Sigfox avait déjà levé 10 millions d'euros en 2012 auprès, notamment, d'Intel Capital.
- Pour aller plus loin, voir Ludovic Le Moan, Sigfox : "Bientôt, une plante pourra envoyer un tweet lorsqu'elle a soif"